Signalement de violence
A+A-

Damien Seguin sera au départ du Tour de France

6 janvier 2015

Le skipper paralympique a accepté d’être la pierre angulaire de l’équipage handi-valide de la Fondation de la Française des Jeux pour les deux prochaines éditions du Tour de France (3 au 26 juillet).

Les projets s’enchaînent au même rythme de folie que celui sur lequel il a bouclé sa deuxième Route du Rhum. La rumeur circulait avant son départ. Elle a été officialisée pendant le Salon Nautique, à Paris, début décembre. Damien Seguin sera au départ du Tour de France à la Voile 2015 sur un Diam 24 aux couleurs de la Fondation Française des Jeux. « Le projet porte sur deux ans minimum, explique le skipper paralympique, médaillé d’or à Athènes et d’argent à Pékin. Logiquement, il devrait même se prolonger une troisième année mais les projets ne sont signés que par tranche de deux ans. »

Une sollicitation gratifiante

Il s’agit de la troisième participation de Damien Seguin à cette épreuve à étapes partant de Dunkerque, le 2 juillet et arrivant à Nice, trois semaines plus tard. Au menu, dix villes-étapes. « Les deux premières fois, je me suis engagé sur des projets étudiants en Mumm 30, rappelle-t-il. Cette fois, notre équipe aura des ambitions. » L’équipage aura la particularité d’être mixte : handisport-valide. C’est même l’objectif de cette expérience. « La Fondation FDJ m’a proposé le marché il y a six mois, explique Damien Seguin, 8e de la dernière RDR. C’est super motivant de voir qu’un tel partenaire, aussi impliqué dans le sport français, souhaite développer ce type d’initiative. C’est gratifiant aussi d’être celui à qui les dirigeants ont fait appel. C’est une reconnaissance de l’image que j’essaie de véhiculer du handisport, des valeurs que je défends et de mon action en faveur de l’intégration des personnes handicapées. »

Naviguer sur un Diam 24, un trimaran « assez fun », a également été une source d’attractivité pour Damien Seguin. « Ce bateau est dans l’ère du temps. Il colle bien à la volonté des organisateurs de l’épreuve de changer de format pour lui apporter un nouvel élan. Tant sur le plan de la visibilité que sur le plan économique. » L’an dernier, il y avait huit bateaux au départ. Cette année, ils seront une trentaine environ. « Chaque étape comprendra une course longue distance de 5-6 heures et une régate en stade nautique près de la plage ou des pontons afin de permettre au public de suivre les épreuves. »

Les coudées franches pour choisir son équipage, Damien Seguin compte recruter six autres navigateurs. « Chaque manche se court à trois, mais un seul équipage ne peut pas faire toutes les étapes vu l’intensité du rythme », estime-t-il. Lui, devra aussi jongler avec sa préparation paralympique en vue des Jeux de Rio 2016, où il affiche des ambitions élevées. « Je pourrai concilier les deux car le Tour de France et les Jeux ne tombent pas en même temps. Et puis le projet ne tourne pas à 100 % autour de moi puisque c’est une course en équipage. » Et puis ce Tour de France représente une bonne occasion d’emmagasiner de l’expérience supplémentaire. « Il est toujours bon de prendre des départs, de régater bord à bord … », assure le futur Morbihannais.

En début d’année, la famille Seguin quittera Guérande pour s’installer à Auray, non loin de l’École Nationale de Voile de Quiberon. « Cela entre dans ma logique de préparation pour Rio 2016, détaille-t-il. Je pourrai m’entraîner dans de bonnes conditions en permanence et rentrer chez moi le soir. »

Julien Soyer

Autres articles sur ce thème : Voile
haut de page