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Il n’a manqué que la Marseillaise aux Tricolores en Slovaquie

22 mai 2017
Avec cinq podiums sur six possibles, l’équipe de France a plutôt bien négocié ces premiers Championnats du monde dédiés uniquement aux épreuves par équipe. Un regret toutefois la défaite en finale du duo Lamirault-Molliens, champions du monde et champions paralympiques classe deux en titre.

Samedi en fin d’après-midi, il y avait de la déception dans le camp français à Bratislava, théâtre des championnats du monde par équipe. Après la défaite du duo Thomas-Merrien en finale de la classe 4, les Bleus venaient, en effet, de perdre leur deuxième et dernière chance de titre. « Il y a forcément de la tristesse sur le moment, reconnaît le directeur sportif du tennis de table à la Fédération Française Handisport, Stéphane Lelong. Mais avec cinq podiums sur six équipes engagées et le titre de champion du monde des classe 11 (déficients intellectuels) garçons, le bilan est correct. Je suis aussi satisfait de la bonne ambiance et de la solidarité affichée par le groupe toujours présent pour se soutenir mutuellement. »    

Auteurs du Grand Chelem sur la paralympiade 2012-2016, Fabien Lamirault et Stéphane Molliens, champions d’Europe, du monde et paralympiques en titre, espéraient bien prolonger leur règne et déjà marquer les esprits en vue des Jeux de Tokyo. Raté !

Le duo français, impérial en poule, s’est joué de la Pologne en demi-finale. Lamirault et Molliens n’avaient même pas laissé le moindre point à leurs quatre précédents adversaires. En l’absence de la Corée, l’une des trois nations fortes avec les Bleus et la Slovaquie, la France défiait donc les Slovaques de Riapos chez eux. Battu au cinquième set du double, le sort de l’équipe reposait sur Fabien Lamirault, champion du monde et champion paralympique en simple. Mais devant son public, en feu, Riapos a « marché sur l’eau », explique  Stéphane Lelong. Malgré le gain de la première manche, le Français céda.

Bon comportement des jeunes

Cette défaite ne laissait rien augurer de bon pour ce samedi, jour de finales. En classe 4, la France devait aussi se résoudre à se contenter de la médaille d’argent. La paire Maxime Thomas-Florian Merrien n’a pas réussi à inquiéter les Turcs, sacrés champions du monde. Avant, le duo tricolore avait battu Taiwan, l’Espagne et la Thaïlande en demi-finale. Comme les classe 2, sans perdre le moindre match. « Comme il manquait la Chine et quelques équipes dans certaines classes, il y a parfois eu de très gros écarts de niveau d’un tour à l’autre.», analyse Stéphane Lelong. Trouver le rythme n’était donc pas simple.

Néanmoins, Elias Debeyssac, l’un des deux jeunes emmenés, a parfaitement tiré son épingle du jeu en classe 8. « Il a notamment gagné son simple décisif en quart de finale contre le Hongrois Zboraï, se réjouit le Directeur Sportif. Pourtant, il n’avait encore jamais joué de simple. » Mais la route de la paire qu’il formait avec Thomas Bouvais s’est arrêtée en demi-finale contre les Suédois (1-2). Comme les équipes de France classe 7 et 10, la classe 8 s’est donc parée de bronze en Slovaquie.     

Benoît Grasset et Matéo Bohéas (classe 10) ont une nouvelle fois cédé, en demi-finale, devant la Pologne du n° 1 mondial, Patryk Chojnowski. « Les deux formations ont inversé leur composition du coup nous avons assisté au match entre Matéo Bohéas et leur leader. Le double prenait donc de l’importance. » La paire française n’a pas réussi à l’emporter. Si Benoît Grasset a égalisé à 1-1, le choc des ténors a tourné à l’avantage du Polonais. Mais comme en classe 8, Stéphane Lelong retenait la belle victoire de Benoît Grasset dans son simple décisif en quart de finale contre le Japon.      

L’équipe de France classe 7, en revanche, peut nourrir quelques regrets. Surpris en poule par la Thaïlande, Stéphane Messi et Kévin Dourbecker n’ont pu éviter l’Ukraine en demi-finale. Les favoris de l’épreuve ont tenu leur rang et laissent donc cette équipe sur la 3e marche du podium. « C’est rageant car ils perdent 9 à la belle. » Croiser le Japon aurait laissé à Messi et Dourbecker davantage de chances de croire en une finale.   

L’absence de titre reste donc le principal regret côté français. « Notre bilan, sachant que cette épreuve, dans sa formule, était nouvelle, reste intéressant. Le comportement des deux jeunes m’a plu, conclut Stéphane Lelong. Et comme nous n’avons pas réussi à décrocher l’or, nous savons ce que nous devons aller chercher désormais. »

Les Championnats d’Europe individuels et par équipe, en septembre, seront donc l’occasion de corriger le tir. // J. Soyer

© F. Pervillé

Bilan

Classe 2

Finale : France (Lamirault-Molliens) – Slovaquie : 0-2. Médaille d’argent.

Classe 4

Finale : France (Thomas-Merrien) – Turquie : 0-2. Médaille d’argent.

Classe 5

Quart de finale : France (Savant-Aira – Delarque) – Turquie : 0-2.

Classe 7

Demi-finale : France (Messi-Dourbecker) – Ukraine : 0-2. Médaille de bronze.

Classe 8

Demi-finale: France (Bouvais-Debeyssac) – Suède : 1-2. Médaille de bronze.

Classe 10

Demi-finale : France (Bohéas-Grasset) – Pologne : 1-2. Médaille de bronze.

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