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L’élite de la natation française se donne rendez-vous à Saint-Nazaire

11 décembre 2019
Les meilleurs nageurs handisports se retrouvent samedi 14 et dimanche 15 décembre, dans le tout nouveau bassin de Saint-Nazaire pour le championnat de France petit bassin. Trois mois après les championnats du monde et à moins de dix mois des Jeux, ils vont pouvoir tester leur état de forme. 

Claire Supiot, sacrée l’an dernier à Thionville, pour la première édition de ce championnat de France petit bassin, est prête à défendre son titre. Ugo Didier, Alex Portal, Laurent Chardard, Anaëlle Roulet, trois mois après des championnats du monde marqués par neuf médailles, dont trois d’argent, entendent bien contester la domination de l’Angevine, samedi et dimanche, à Saint-Nazaire. « Même s’il n’a que deux ans, ce championnat de France est entré dans le cœur des nageurs, se réjouit Sami El Gueddari, le directeur sportif de la natation pour la Fédération Française Handisport. C’est un passage obligatoire pour le chemin de sélection aux Jeux Paralympiques de Tokyo 2020. Les nageurs comme Ugo Didier, Laurent Chardard et Alex Portal, qui ont déjà rempli les critères de présélection pour les Jeux Paralympiques 2020 sont obligés d’être présent. »

Ugo Didier © G. Picout

Un bassin dernier cri

Comme en 2018, dans l’Est de la France, les concurrents (les 32 meilleurs U 16, U 20 et plus de 20 ans) se produiront dans un écrin dernier cri sur la côte ouest atlantique. « L’Aquaparc de Saint-Nazaire a été inauguré en avril 2018, précise Nicole Chevreuil, la présidente du club handisport nazairien de natation, qui a mobilisé une centaine de bénévoles pour mettre sur pieds cette manifestation. Cet événement est une belle opportunité de donner envie aux jeunes en situation de handicap de pratiquer la natation. ».

Laurent Chardard © G. Picout

Sami El Gueddari, lui, admet que la ville portuaire répondait bien aux attentes. « Saint-Nazaire, ancien QG de l’équipe de France handisport, a toujours mis les nageurs dans les meilleures conditions en termes d’organisation. C’est un club solide, fort, avec une équipe de bénévole très impliqués.»  

La formule de ce championnat de France 25m est singulière. Elle offre, en effet, aux nageurs la possibilité de se mesurer à des adversaires sur un ensemble d’épreuves cumulées (une forme d’heptathlon aquatique).

Les nageurs concourent dans différentes catégories d’âges :  jeunes (U 16), juniors (U 20) ou plus de 20 ans (seniors-masters). « La natation paralympique a la chance de pouvoir convertir les temps de chaque nageur, selon son sexe, sa classe de handicap et l’épreuve effectuée, en un nombre de points. Au sein d’une même catégorie d’âge, on va pouvoir comparer, grâce à cette table de cotation, des garçons, des filles, des amputés, des paraplégiques, des déficients visuels, des sourds… Chacune de leur performance étant convertie en un nombre de points ». développe Sami El Gueddari.

Le vainqueur n’est pas celui qui touche en premier mais celui qui a le plus de points à la table de cotation. 

Un nombre limité de podiums

Il n’y a donc qu’un podium par catégorie d’âge. C’est très rare, dans le champ paralympique, d’avoir si peu de récompenses décernées. « Cela renforce la valeur de celles-ci. Cela passionne aussi les nageurs qui sont friands de l’idée de pouvoir se confronter les uns aux autres, commente le référent de la discipline pour la FFH. On veut cultiver cet esprit compétitif entre eux, qui se fait pour autant dans la bonne ambiance. C’est important de les challenger tout au long de l’année et pas uniquement lors des épreuves internationales. »

La mise en lumière de la polyvalence des sportifs constitue un intérêt non négligeable du week-end. Ces derniers sont en effet invités à nager l’ensemble du programme paralympique. « Le classement est établi à la moyenne des points glanés par chaque nageur sur l’ensemble des courses de son programme paralympique », décrypte encore le DS. Le rendez-vous est exigeant mais permet surtout aux sportifs de tester leur état de forme général, après un premier bloc de travail foncier et d’aérobie. « Ce championnat demande de la préparation mais on ne vient pas y chercher un chrono brut comme c’est le cas sur un championnat de France grand bassin ou un championnat d’Europe. Ce championnat permet de tester son état de forme global. »

Un cadre propice à la performance, une adversité relevée, un nombre de récompenses limité… Saint-Nazaire devrait être le théâtre « d’un beau spectacle » ce week-end.

>> Les nageurs sélectionnés

Claire Supiot © G. Picout

Rédaction : J. Soyer / Photos : G. Picout


Championnat de France ouvert à tous
Aquaparc de Saint-Nazaire (plaine des sports Léo Lagrange). Épreuves samedi de 9 h à 19 h et dimanche de 9 h à 12 h.       

Plus d’informations sur la page Facebook de la natation handisport 


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