La France est de retour. « On peut dire que nous avons remis la marche avant, atteste l’entraîneur Toussaint Akpweh. Si on nous compare à une voiture comptant cinq vitesses, nous en sommes entre la 3e et la 4e. » Il faut donc encore quelques ajustements d’ici le mois de septembre et l’Euro italien pour tourner à plein régime.
La semaine passée, les Bleus ont terminé 2e au tournoi disputé à Madrid. Ils ont été battus par l’Espagne, pensionnaire régulier des podiums lors des épreuves majeures européennes et mondiales. « Nous ne cédons que 1-0 en finale, après avoir battu cette même équipe en poule, souligne le technicien. Et nous avons eu les opportunités pour nous imposer. Mais comme je l’ai dit aux joueurs, l’important est d’être prêt à l’Euro. »
Durant ce tournoi, les Français ont aussi battu l’Espagne B (3-1) et la Thaïlande (3-2). Il constitue donc une bonne nouvelle. Une bonne surprise même. Il y a un an, les Tricolores avaient en effet vécu un mondial très difficile. Dans la continuité des résultats enregistrés juste après la médaille d’argent paralympique décrochée à Londres en 2012. « J’avais repris l’équipe quelques mois avant cette coupe du monde, reprend-il. Il y avait pas mal de choses à remettre en ordre. »
L’année écoulée a donc permis de reprendre les bases, de remettre un projet individuel et collectif en place. « Les lacunes portaient sur toutes les lignes : athlétiques, tactiques, techniques et psychologiques. La gestion des informations, l’une des spécificités de notre sport, posait aussi quelques soucis. » Grâce au concours de la FFH, d’un staff complémentaire, uni et à la présence de Norbert Krantz, directeur des équipes de France, les Bleus ont tous avancé avec le même objectif. Et la même détermination. « Il a fallu (re)construire l’esprit de l’équipe de France. Celui d’une famille au sein de laquelle les joueurs aiment travailler et passer du temps ensemble. C’est aujourd’hui le cas. »
Tous les efforts accomplis ont trouvé une récompense dans les deux tournois programmés ces derniers mois. Le premier à Saint-Pétersbourg (Russie) a permis de se confronter au pays hôte, champion d’Europe en titre et adversaire des Bleus à l’Euro. « Il nous a aussi permis de nous mettre en situation, de tester les schémas défensifs et offensifs travaillés. J’ai pu voir comment ils étaient intégrés et appliqués afin ensuite de procéder à divers ajustements », développe Toussaint Akpweh. L’objectif prioritaire, contrairement au tournoi de Madrid, n’était pas forcément de tout gagner.
Toussaint Akpweh en train de cracher l’Equipe de France de cécifoot, pendant le stage au sein du centre d’entraînement du RC Lens, à Avion, le 26 janvier 2019 © F.Pervillé
Dans la capitale espagnole, l’entraîneur français a voulu se confronter à des formations dont le style de jeu se rapproche de celui des nations placées dans la même poule que la France à Rome, au mois de septembre. L’Espagne B ressemble un peu à la Grèce, l’équipe A, elle, possède des similitudes avec l’Angleterre et la Thaïlande, dont l’ attaquant aussi puissant qu’adroit, fait penser à l’Allemagne.
L’équipe de France a donc clairement les yeux rivés vers l’Italie. Les deux derniers stages, prévus fin août et début septembre, seront l’occasion de régler les derniers détails. L’objectif sera de retrouver le podium et même une place en finale afin de valider dès à présent la qualification pour les Jeux Paralympiques de Tokyo 2020.
Gardiens : Benoît Chevreau, Jérémy Sauffisseau.
Joueurs de champ : Martin Baron, Gaël Rivière, Yvan Woundji, Frédéric Villeroux, Hakim Areski, Michael Miguez, Fabrice Morgado, Babacar Niang, Khalifa Youmé, Jérôme Penisson.
Staff : Toussaint Akpweh, Daniel Martins, Daniel Méric, Yannick Le Colvez, Geoffrey Le Liorzou, Benjamin Maire.
Rédaction : J. Soyer / Photo : F. Pervillé
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