Signalement de violence
A+A-

Lionel Chavanne, à fond les ballons

18 mars 2021
Chaque mois, la FFHandisport revient, à travers une série de portraits, sur ses anciens champions. Champion du monde de basket-fauteuil en 1990 et double champion d’Europe, Lionel Chavanne allie aujourd’hui son métier de contrôleur des finances publiques à son activité de logisticien de l’équipe de France. Rencontre

Une première en équipe de France aux Jeux Paralympiques, voilà un parcours sportif pas tout à fait typique. C’est pourtant la route qu’a emprunté Lionel Chavanne, ancien joueur de basket-fauteuil. Victime d’un accident de la route en 1982, il découvre, comme beaucoup, le basket dans un centre de rééducation. « Je n’étais pas très motivé pour faire du sport mais en voyant les autres, je me suis dit que c’était bien », sourit celui qui, deux ans après sa première sélection en Bleu aux Jeux de Séoul est devenu champion du monde, en 1990, en Belgique cette fois.

« À Séoul, je ne pensais vraiment pas qu’on allait me prendre, je ne pensais pas avoir le niveau. J’ai beaucoup joué pour un tournoi international et j’ai trouvé ma place dans l’équipe de l’époque », se souvient Lionel Chavanne. L’équipe de France ramène une médaille de bronze, mais elle n’en a pas terminé sur la scène internationale. L’année suivante, elle devient championne d’Europe, puis championne du monde en 1990. « On avait une équipe tout terrain, forte en attaque et en défense. » En finale, les Bleus battent d’un point les Américains. « On était les rois du monde ! »

Le sport au cœur de la reconstruction

2017 – Euro basket Ténérife

Avant la compétition, ce qui l’a amené au basket, c’est avant tout les liens qu’il a tissé avec ses coéquipiers. « En centre, je jouais avec plein de jeunes de mon âge, avec eux, j’ai pu réapprendre à vivre, nous avions tous envie de la même chose. » En club, Lionel Chavanne pose ses valises à Mulhouse, où il était venu faire une formation en électronique. À part quelques apparitions à Strasbourg, le basketteur n’a jamais quitté le club haut-rhinois.

À côté de sa carrière de sportif, le natif de Saint-Dizier travaille comme contrôleur des finances publiques, bien loin de sa formation initiale. « Quand j’ai fait ma formation, je n’étais pas très assidu, c’était quand j’apprenais à me réinstaller dans la vie. » Débuté en 1992, cet emploi lui prend toujours une bonne partie de son temps. « J’aime bien travailler et garder un lien social. »

Depuis 2014, il est également logisticien de l’équipe de France de basket-fauteuil. « Je suis arrivé là un peu par hasard, il y avait de gros changements dans l’équipe et le directeur sportif avait besoin de quelqu’un pour l’aider. Je me suis proposé. » Désormais, il organise les déplacements, la logistique des compétitions, les réunions, les forums d’un collectif en pleine reconstruction et en manque de résultats dernièrement (elle n’a pas participé aux Jeux paralympiques depuis 2004). « Notre objectif est que cette équipe puisse jouer les premiers rôles à Paris 2024 (où elle sera qualifiée d’office, NDLR). On essaie de faire venir des joueurs d’expérience et de travailler avec les jeunes, notamment ceux du Centre fédéral à Talence », avance Lionel Chavanne. Au-delà des Jeux, il espère que cette émulation permettra de remettre la France sur le toit du basket mondial, comme l’était son équipe, en tant que joueur, dans les années 1990. Un bel objectif pour un sportif issu du hand et tombé par hasard dans le basket. Depuis 1983, le ballon rond, lui, ne l’a jamais quitté.

Rédaction : S. Chauvet


À lire aussi

Découvrez la rubrique « que sont-ils devenus »

DicoSports LSF : le basket-ball

Céline Villard, arbitre internationale handisport

Meggie Gay, rien n’est impossible

 

Autres articles sur ce thème : Actualité / Basket / Que sont-ils devenus
haut de page