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Maël Cornic a su saisir les bonnes opportunités

17 octobre 2017
Le nageur de Brest Handisport, entré au pôle France de Vichy en 2014, revient sur son parcours et les ouvertures dans lesquelles il a su s’engager pour découvrir le très haut niveau. Spécialiste du 400 m NL, l’élève de Terminale Scientifique affiche, actuellement, un record à 4’44’’.

Maël Cornic, 17 ans, est pleinement entré dans le monde du haut niveau cet été. Dans le cadre des championnats du monde, initialement prévus à Mexico du 29 septembre au 7 octobre, mais sont reportés du 29 novembre au 7 décembre, en raison du tremblement de terre qui a frappé le Mexique et Mexico deux jours avant l’arrivée des délégations, le nageur de Brest Handisport a passé un été très studieux. Beaucoup de préparation, des stages pour enfiler les longueurs… Sans oublier de consacrer un peu de temps à sa rentrée scolaire, au Pôle de Vichy.

Que représente cette entrée dans le groupe France A ?

C’est une chance incroyable. Une opportunité à saisir. J’ai surtout le sentiment d’être arrivé au bon moment puisqu’il y a quelques anciens qui sont partis. L’équipe de France est en reconstruction et je suis là.  

Comment êtes-vous venu à la natation ?

A l’âge de 6 ans, j’ai eu une tumeur sur la moelle épinière. Cela m’a fait perdre la sensibilité de la jambe gauche et atrophié la jambe droite. Avant cette maladie, je jouais au foot, je faisais de la lutte. Quand je suis sorti de l’hôpital, j’ai immédiatement voulu refaire du sport. J’ai essayé de reprendre le foot mais c’était trop compliqué. Via la rééducation, je me suis mis à la natation, en loisirs. J’ai finalement pris ma première licence club à l’âge de 13 ans, à Quimper.

Mais aujourd’hui, vous êtes à Handisport Brest ?

Oui. Un autre nageur du pôle de Vichy y était. A l’inverse, il n’y avait pas d’autre nageur handicapé à Quimper où je ne nageais qu’une seule fois par semaine, avec les valides et sans prétention.       

Sans prétention ?

Oui. Je n’ai pas commencé la natation en ayant tout de suite envie de disputer des épreuves de haut niveau. Cela est venu lorsque j’ai su que j’allais entrer au Pôle. Là encore, c’est un concours de circonstances.

Vous alliez passer en 3e lorsque cette possibilité de se présente à vous. Avez-vous hésité longtemps ?

Mes parents ont toujours voulu ce qu’il y avait de mieux pour moi. Alors dans la mesure où ce projet m’allait bien et me motivait, ils ont suivi. Cela n’est pas facile de quitter sa famille mais je savais que j’allais progresser. Je suis quand même passé d’une à plus de dix séances hebdomadaires. Je téléphone quasiment tous les jours à mes parents. Je rentre lors des vacances.

Pouvez-vous revenir sur vos dernières sorties internationales ?

J’ai participé cette année et l’an dernier au Meeting de Berlin. Ce sont mes deux seules sorties à l’international. Cette année, ce meeting arrivait en fin de saison. Il y avait de la fatigue. A l’arrivée, je n’ai participé qu’à des finales jeunes.

Un mot sur Paris 2024 ?

C’est génial. J’aurai 24 ans. Les nageurs sont en général dans la force de l’âge à ce moment-là. // J. Soyer

© R. Kuckuck

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