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Maxime Thomas regarde sereinement vers l’avant

3 décembre 2018
Le chef de file du tennis de table tricolore en fauteuil a accepté de livrer, chaque mois, son sentiment. Pour ce dixième rendez-vous, consacré au mois de novembre, il dévoile les nouveautés mises en place en termes de préparation. Il semble avoir fait le deuil de son élimination en quart de finale des Championnats du Monde disputés à Celje (Slovénie) du 17 au 21 octobre. Place maintenant aux qualifications pour les Jeux paralympiques de Tokyo 2020 avec en point d’étape, l’Euro 2019, au mois de septembre, en Suède. 

Médaillé de bronze aux Jeux de Rio en simple et champion d’Europe en octobre 2017, Maxime Thomas (CS Charcot) espérait enfoncer le clou en Slovénie lors des championnats du monde individuels. « Par rapport au format de la compétition et à l’adversité, cette épreuve sonnait comme une répétition grandeur nature des Jeux paralympiques de Tokyo 2020. » Après un mois et demi de service minimum, il est reparti de plus belle.

La voix est légèrement essoufflée. Mais elle respire le dynamisme. Maxime Thomas sort tout juste de sa séance. La semaine dernière, le pongiste handisport du CS Charcot a effectué sa semaine de stage au Creps de Nancy, sous la houlette de Ludovic Rémy. Cet entraîneur qui l’a formé pendant plus de cinq ans est à nouveau le technicien référent de Maxime Thomas, ce Lorrain d’origine désormais installé à Lyon. « J’ai défini les contours de ma nouvelle organisation explique le champion d’Europe 2017. Comme je l’avais dit lors du dernier point mensuel, Ludo est à nouveau mon entraîneur. Six à huit fois par an, je viendrai passer une semaine, au moins, à Nancy. Le reste du temps, je vais me trouver un pôle de sparring-partner à Lyon. Parallèlement, je me suis mis en quête d’un préparateur physique à Nancy afin de continuer ce que je ferai à Lyon. »

Mode nomade

Cette semaine de reprise a aussi été consacrée à la mise en place de sa planification jusqu’aux championnats d’Europe, prévus en septembre 2019 en Suède. Le triple objectif est de mieux respecter les phases de récupération, de revenir à quelques fondamentaux et d’avoir davantage la main sur l’organisation générale. « Nous avons davantage alterné les semaines intenses et les semaines plus light. Nous avons aussi accordé davantage d’importance à la préparation physique. » L’autre axe consiste à diversifier les styles de jeu des relanceurs et les environnements. « Le fait de venir à Nancy depuis le début de l’année 2018 m’a démontré combien il est bon, pour moi, de partager la vie d’un groupe d’entraînement. Il y a une dynamique différente. Je ne suis pas quelqu’un de solitaire. Cette manière de fonctionner correspond mieux à mon caractère. »

Accompagné par un entraîneur qui le connaît par cœur, Maxime Thomas, vainqueur du 1er tour individuel N1A début novembre, avance en pleine confiance malgré un mal de dos à soigner. « Les examens médicaux ont été rassurants. Je n’ai pas de hernie discale mais une bonne tendinite au psoas. Nous avons donc adapté ma reprise. »

Contrat signé à l’Insep

Cette saison va aussi marquer le retour de Maxime Thomas sur les opens internationaux. Des rendez-vous obligatoires pour prétendre entrer dans les critères de sélection pour les Jeux paralympiques de Tokyo 2020. Le premier est fixé au mois de Mars en Italie. Suivront ceux de Slovénie, en mai, d’Allemagne en juin et du Japon en Août. Le mois de septembre étant consacré aux Championnats d’Europe individuel et par équipe. « Je suis très satisfait d’avoir cette visibilité dans le travail à accomplir. Je passe en mode nomade mais la formule générale me convient mieux. »

D’autant que Maxime Thomas a signé son contrat avec l’Insep. A compter du 2 janvier, il bénéficiera d’un contrat de Sportif de Haut Niveau qui lui permettra de s’entraîner tout en ayant la sécurité financière indispensable quand on est marié avec deux enfants. « C’est vraiment important. Je vais aussi pouvoir suivre des formations proposées par l’Insep et sans doute bénéficier des certains services de l’établissement. » Pas de doute, Maxime Thomas a digéré sa déception. // J. Soyer

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