L’accessibilité universelle est un pari inaccessible. « Il y a autant de formes d’accessibilité que de types de handicaps », pose Bernard Verneau, adjoint au chef du bureau des équipements sportifs du Ministère des Sports à la retraite depuis fin août. Un déficient visuel n’a pas les mêmes attentes qu’un déficient auditif ou qu’une personne en situation de handicap moteur. « Il m’est, par exemple, plus facile de descendre trois marches que d’utiliser un plan incliné trop pentu », ajoute le vice-président délégué de la FFH, amputé fémoral à la suite d’un accident de moto en 1976.
Audrey Sovignet, fondatrice de l’entreprise I Wheel Share milite pour la libre circulation des données. Sa plateforme, opérationnelle sur Facebook Messenger, « rassemble des informations concernant l’accessibilité sur toute la France et sur tous les aspects de la vie. On apporte des réponses automatisées en fonction du handicap de notre utilisateur, de son besoin et de sa position géographique. Tout ça en moins de six secondes. » Un défi pour que chacun vive un moment sans devoir l’anticiper. À ce jour, 1 800 lieux de pratiques sportives et 800 clubs, tous affiliés à la FFH y sont recencés. L’accessibilité doit être un combat fédérateur, où chaque acteur apporte sa pierre à l’édifice. Où l’expertise des uns et des autres est reconnue et valorisée. Où les actions associatives et entrepreunariales sont complémentaires. « Partager permet d’actualiser les informations et d’avertir d’éventuels changements. »
Rendre accessibles les sites sportifs est une nécessité. « Avec Paris 2024, on a une ambition immense pour les Jeux Paralympiques », assure Tony Estanguet, président du Comité d’organisation des JOP de Paris 2024. « Ces Jeux vont faire un bien énorme à ce
pays, notamment pour favoriser la pratique sportive des personnes en situation de handicap. L’héritage ne porte pas uniquement sur les infrastructures. Il s’agit d’embarquer tout un écosystème. » L’accueil des Jeux Paralympiques à Paris peut et doit servir la cause de manière bien plus marquante que les textes de loi. (…)
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