Cyril, quels sont les enjeux de ces championnats de France N1/N2 ?
Cette épreuve clôture la saison nationale. C’est un rendez-vous attendu par tous. Les clubs, les nageurs qui vont s’étalonner en individuels et sur des relais. Elle est l’occasion d’effectuer un bilan de la saison pour les nageurs et d’évaluer le développement de la discipline sur l’année. De mesurer le niveau global de la relève aussi.
Les six sélectionnés paralympiques(1) sont de la partie. Quelles sont vos attentes à leur égard ?
Il n’y a pas d’attente particulière en termes de chrono. Ils sont là avant tout pour effectuer et entériner des réglages sur certaines parties de la course. Pour certains, cela va consister à travailler les départs, les coulées ou les virages, quand d’autres vont chercher à travailler une partie bien précise de leur course ou la gestion de leur accélération. Ils sont en plein cœur de la dernière ligne droite de la préparation pour les Jeux. Il n’y a plus que ça qui compte. Ils auront un dernier rendez-vous début juillet via l’open international de Vichy. Le travail technique va encore être au centre des préoccupations.
Quelles sont les différences entre ces championnats de France et ceux disputés à Montpellier début avril ?
A Montpellier, nous étions sur des championnats de France N1/Elite. Les minimas pour en être étaient plus élevés. A l’arrivée, 50 nageurs handisports étaient à Montpellier. Ils sont 165, représentant 65 clubs durant ces deux jours à Saint-Malo.
Votre regard va aussi se porter sur les jeunes à Saint-Malo…
Oui. Ces championnats de France sont l’occasion de voir comment les nageurs des collectifs jeunes et espoirs qui font partie du projet Tokyo 2020, ont évolué. De détecter certains autres profils pour les intégrer au pôle ou aux collectifs jeunes et espoir. Les championnats de France N1/N2, s’ils permettent de vérifier certaines gammes, nous permettent aussi de hiérarchiser le niveau français dans chaque catégorie et dans chaque tranche d’âge.
Outre Elodie Lorandi et Charles Rozoy, vous avez emmené cinq jeunes à l’Open de Berlin(2), au début du mois. Ils vous ont plu ?
Oui. Tous avaient réalisé de bonnes choses à Montpellier. Ils ont confirmé et ont démontré qu’ils sont dans la bonne approche du haut niveau. Qu’ils tiennent un plan de route sur l’année, qu’ils ont la rigueur et les bons réflexes pour le haut niveau. Cela est une bonne première étape dans le cadre d’une prépa à quatre ans.
Un mot sur les perfs d’Elodie Lorandi et Charles Rozoy en Allemagne…
Elodie a battu les records du monde sur 800 m et 200 m. Elle a aussi nagé le 400 en 4’34’’. Il s’agit de sa meilleure perf de l’année. C’est bien. Elle est en pleine progression par rapport à l’Euro. Berlin était une étape importante dans sa planification menant à Rio et elle a répondu présente. Charles, lui, n’avait pas les mêmes ambitions. Il y allait pour peaufiner des réglages. Un peu comme il va chercher à le faire à Saint-Malo ce week-end. // J. Soyer © L. Percival – www.lucpercivalphotography.com
1 : jeudi Anaëlle Roulet et Anita Fatis ont été sélectionnées par la commission. Elles rejoignent ainsi Elodie Lorandi, Charles Rozoy, David Smétanine et Théo Curin.
2 : les cinq jeunes partis à Berlin sont Alexandra Nouchet, Emeline Pierre, Enzo Verpio, Florent Marais et Alex Portal. Ils étaient sous la coupe de Fabien Maltrait, entraîneur du collectif espoir au pôle.
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