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Jacky Simon : « Les championnats de France sont mieux structurés »

5 février 2020
Jacky Simon est entré dans le mouvement handisport lors des championnats d’Europe 1997 à Stockholm, en Suède. Juge-arbitre international (depuis 2003), il est également délégué technique sur l’ensemble des championnats de France de tennis de table organisés sous l’égide de la FFH. Une mission différente dans laquelle il s’épanouit et qui occupe une bonne partie de ses temps libres.

Jacky, pouvez-vous expliquer en quoi consiste votre mission de délégué technique sur les championnats de France ?
Jacky Simon : Je me concentre sur les aspects organisationnels et administratifs  de la compétition. J’entre en contact avec les organisateurs, je travaille sur l’arbitrage, les horaires. Je pilote la préparation et le déroulement des championnats avec les organisateurs. Cela concerne le championnat de France élite, le championnat de France multi-catégories et le championnat de France par équipe. Cela permet à Stéphane Lelong, le directeur sportif de la discipline, de se focaliser sur la partie sportive.

Un championnat de France se prépare combien de temps à l’avance ?    
Nous fonctionnons de pair avec Stéphane Lelong. On met en place une réunion de préparation avec les organisateurs des trois championnats en novembre et décembre. C’est le premier contact physique. On voit ainsi les installations et on échange sur de nombreux points avec les organisateurs. Certains n’ont jamais accueilli de compétitions handisports. D’autres, en revanche, et on les privilégie souvent, ont déjà organisé une épreuve du circuit national a minima. Mais les visions des uns et des autres diffèrent en fonction de leur expérience. Ensuite, j’échange assez régulièrement par téléphone, mail… pour la recherche des arbitres et sur de nombreux autres points. Je profite souvent de mes congés pour traiter ça à fond.

 

Jacky Simon

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

À quoi veillez-vous en premier lieu quand vous découvrez les installations ?
On est très attentif à tout ce qui va influencer le bon déroulement des parties. Les joueurs doivent être dans les meilleures conditions. On regarde donc le matériel, les hôtels, la restauration, la distance entre les hôtels ou lieux d’hébergement et la salle. On attache aussi une importance majeure à l’accessibilité de la salle, des hébergements et de tous les à-côtés. On vérifie aussi que les horaires sont compatibles avec le nombre de matches programmés ou à jouer.

Au sujet du matériel, avez-vous de critères précis ?
On souhaite que les tables soient toutes les mêmes. Notre niveau d’exigence s’élève chaque année. Les trois dernières éditions des championnats de France élite ont vraiment été très belles. Les organisateurs avaient proposé du matériel neuf. On fait aussi attention à l’homogénéité d’une année sur l’autre. Il y a aussi un gros travail sur le championnat élite, un effet de standardisation pour répondre aux besoins médias.

Quelles sont les attentes ou les questions les plus fréquentes des organisateurs ?    
Ils sont souvent tracassés par les questions d’accessibilité. Surtout s’ils n’ont pas ou peu d’expérience en termes d’organisation de compétitions handisport. On leur apporte donc notre vécu et on les conseille. Il y a pas mal d’échanges. On leur montre pourquoi et comment, si besoin, adapter certains aspects. 

Que vous apporte cette nouvelle mission ?
Ça m’a fait prendre du recul sur le juge-arbitrage, ça m’a permis d’ouvrir les portes à d’autres collègues. Il y a une disponibilité plus grande, plus d’échanges. De belles rencontres aussi avec des organisateurs. J’ai une vision plus globale de l’événement.

N’avez-vous pas envie dès fois d’arbitrer ou de revenir à la table générale de marque ?
Non. Je suis assez cartésien et je définis bien les prérogatives de chacun. Le juge-arbitre gère l’aspect sportif. Je m’efforce donc de ne pas répondre à des questions portant sur ce domaine. Je suis là pour assurer le lien entre le JA et les organisateurs. J’identifie les personnes ressources pour pallier les éventuels problèmes. Ça nous permet de mieux structurer les compétitions notamment pour les parties protocolaires. Le JA est ainsi dégagé de cela.

Arbitrer ne vous manque pas ?
Pas pendant une épreuve où je suis délégué technique. Sur la compétition, ça ne me manque pas parce que je suis bien dans ce rôle-là. Ça me manque un peu sur l’année de ne plus en faire autant de juge-arbitrage qu’avant. C’est pour cela que j’en garde un peu, tant au niveau national qu’au niveau international où je suis toujours JA international. J’aime cette fonction parce que nous sommes un peu plus au contact des joueurs. De l’ambiance. C’est l’une des raisons qui m’a donné envie de m’impliquer dans le handisport. Après, être délégué technique permet aussi de comprendre pas mal de choses. De mesurer toutes les contraintes qui peuvent dicter certaines organisations.

Rédaction : J. Soyer / Photo : F. Pervillé

 


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