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L’athlétisme ouvert à tous

17 septembre 2019
L’athlétisme est l’un des premiers sports à avoir intégré le programme de compétition des Jeux de 1960 à Rome. 60 ans plus tard, il fait partie des sports les plus médiatisés et suivis lors des Paralympiques ! Accessible à tout type de handicap, la discipline compte aujourd’hui plus de 1 700 licenciés handisport pour une pratique de loisir ou de compétition. Un nombre de licences records !  Focus sur cette discipline à la portée de tous qui séduit de plus en plus de pratiquants…

Assia El’Hannnoun, Marie-Amélie Le Fur, Joël Jeannot, Claude Issorat, Pierre Fairbank, Thierry Cibone, Nantenin Keïta, Arnaud Assoumani … Ces noms vous font certainement écho ! Ils font partie des figures emblématiques de l’athlétisme. Depuis 2012, le nombre de licenciés en athlétisme a augmenté grâce, en partie, à une médiatisation plus dense des athlètes, de leurs performances et de la découverte de leur pratique. « Les jeunes aiment tout simplement s’identifier à des champions, ça les motive. Certains athlètes, encore en activité, jouent alors le rôle d’ambassadeurs et n’hésitent pas à échanger avec les jeunes sur leurs parcours. Ils se posent alors la question « pourquoi pas moi ? » et décident d’entrer dans le mouvement handisport », explique Julien Héricourt, directeur sportif de l’athlétisme handisport.
Un engouement pour la discipline qui se voit également dans les tribunes des stades. L’année dernière, le HOP a accueilli plus de 12 000 spectateurs, fin juin ! Un record pour l’événement.

Une discipline pour tous et partout
 

Accessible à tous et sans limite d’âge, l’athlétisme convient à tous les handicaps. Cependant, la pratique reste assez limitée pour les sportifs en fauteuil électrique. « Dans les compétitions jeunes, notamment dans les challenges, on leur propose quelques lancers mais ce n’est pas dans notre discipline qu’ils pourront véritablement s’exprimer », explique Julien Héricourt. Des pratiques telles que la boccia ou le foot fauteuil par exemple leur seront alors conseillées.

Sur piste, en pleine nature ou sur route, la pratique peut se faire partout. Il y a toujours la possibilité de courir aussi bien en France qu’au-delà des frontières. Mais attention, l’athlétisme n’est pas qu’un sport de compétition. « Il y a différentes façons d’exprimer l’athlétisme. Même si généralement on aime bien se confronter aux autres et battre ses records personnels. On peut aussi faire de l’athlétisme pour son bien-être », confie Julien Héricourt. La discipline est également plébiscitée pour la rééducation ou pour des usages thérapeutiques dans les structures médico-sociales ou dans les associations.

 
Du matériel accessible
 

Pour la pratique, peu de matériel est nécessaire. Un fauteuil, pour les sportifs qui en ont besoin ou encore une lame pour les amputés et une bonne paire de pointes pour courir. Pour ceux qui débutent en compétition, il n’y a pas besoin de matériels spécifiques. La lame en carbone n’est d’ailleurs pas nécessaire dans les premiers temps. Mais plus l’athlète souhaite progresser dans sa pratique, plus ce dernier devient élaboré et donc plus coûteux. Des bons plans, du matériel d’occasion ou encore des associations existent pour aider à accéder à un bon équipement. L’association Entr’aide, par exemple, accompagne les jeunes athlètes en situation de handicap jusqu’à leur majorité en leur prêtant des prothèses pour accéder à la compétition.

Enfin, pour les jeunes souhaitant intensifier leur pratique, la commission d’athlétisme, se met en relation avec le club, le comité ou les collectivités des aides pour faciliter l’accessibilité à du matériel plus adapté.

Un projet va voir le jour pour fournir aux athlètes du matériel français spécifique à la pratique fauteuil, pour l’instant commandé en grande majorité dans les pays étrangers (Japon, Angleterre, Espagne), atteignant parfois plusieurs mois d’attente pour la livraison, de quoi en décourager certains. « On essaye de développer notre propre gamme de produit. Nous travaillons avec l’école Polytechnique et l’INSEP pour l’innovation matérielle. Je souhaite que nos athlètes qui participeront aux Jeux de 2024 aient des fauteuils de course de fabrication française », explique-t-il. En attendant le made in France, la commission athlétisme handisport a mis en place un parc de matériel avec plusieurs types de fauteuils, de marques, de gammes, de matériaux, de types de roues et pour différentes morphologies *.

Des actions mises en place pour la progression des jeunes

Pour les jeunes désirant intensifier leur pratique, des stages et différentes activités sont proposés par la FFH. Des détections sont mises en œuvre pour accompagner ceux qui le désirent vers une pratique de compétition. Le Challenge des Jeunes par exemple, créé dans la foulée des championnats du Monde à Lyon en 2013, donne l’opportunité à des jeunes de moins de 20 ans de découvrir les spécialités de l’athlétisme. L’objectif est de proposer une offre de pratique en local sous la forme d’un triathlon (courir ou rouler, sauter, lancer) pour tous les handicaps, sans l’obligation d’une licence de compétition mais avec une licence établissement ou loisir. L’idée est d’avoir une étape dans chaque région pour sélectionner les meilleurs jeunes afin de participer à la grande finale qui a lieu habituellement au stade Charléty, pendant le HOP. Toutes les régions métropolitaines et d’outre-mer jouent le jeu.
Le plus pour les jeunes ? Participer à la finale du Grand Prix de Charléty où ils côtoient des athlètes de haut niveau. Certains sont même aux portes de l’équipe de France et pensent déjà aux Jeux Paralympiques de 2024.

 

* Pour en savoir plus sur les différents types de fauteuils, les types de roues, les matériaux consultez le Cahier des Experts, le fauteuil d’athlétisme et ses réglages.
 

Site officiel • HOP 2019

 

Rédaction : A. Guyon

 


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