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Maxime Thomas, un retour aux affaires savoureux teinté de déception

2 avril 2019
Le chef de file du « ping » français handisport va continuer de nous livrer les coulisses de son quotidien. Contrairement à l’an passé, le champion d’Europe 2017 classe 4 détaillera un point précis de sa préparation, de sa vie professionnelle et/ou sportive. Et il le fera tous les deux mois.

Pour le deuxième numéro de cette année 2019, synonyme de nouvelle formule, il raconte son plaisir de retrouver les opens internationaux, comme ce fut le cas à Lignano (Italie), en février.

« C’est parti. La course à la qualification aux Jeux Paralympiques de Tokyo a démarré. » Maxime Thomas n’avait plus participé à un seul open international depuis 18 mois. Par choix stratégique et familial.

Une parenthèse qui a pris fin au mois de février à l’occasion de l’Open de Lignano, en Italie. « C’était un vrai plaisir de retrouver les aéroports, notamment celui de Venise. Il y avait avant ce rendez-vous une vraie excitation. » Elle ressemblait à celle ressentie avant les premiers pas au niveau international. Une reprise en douceur puisque ce tournoi affichait un coefficent 20. « Il n’y a pas la même tension que sur un open coeff 40. La différence, toutes proportions gardées, est sans doute similaire à celle que les tennismen peuvent vivre entre un ATP 500 et un Masters 1000. »

De sympathiques retrouvailles

Ce contexte un peu plus « détendu » suffit-il à expliquer cette élimination prématurée en quart de finale du tableau individuel contre le Slovaque Peter Mihalik, n° 13 mondial le 1er mars ?

« Pas seulement même si je ne ressentais pas vraiment de stress avant les premiers matches, reconnaît le chef de file tricolore, actuellement n° 3 mondial. J’intègre plein de nouveautés dans mon jeu et ma préparation en ce moment. Je me suis rendu compte qu’il faut de la patience pour les mettre en application pendant les compétitions.  J’ai retrouvé mes copines frustation et déception en prenant conscience de la différence entre ce que je parvenais à réaliser à l’entraînement et durant l’épreuve…»

Néanmoins, Maxime Thomas a apprécié de retrouver cette ambiance propre aux tournois internationaux. « On retrouve des joueurs que l’on n’a pas vus depuis longtemps. A commencer par Peter Mihalik avec qui je m’entends bien. Il y a aussi eu cet ancien classe 5 Coréen, Jung, devenu entraîneur. C’est l’un des meilleurs joueurs contre lequel j’ai joué. On a livré de sacrés matches l’un contre l’autre. Et humainement, je l’appréciais beaucoup également. C’était vraiment très plaisant de le revoir et d’échanger à nouveau avec lui. »

Ces épreuves sont aussi l’occasion de nouer de nouvelles relations avec certains joueurs et/ou entraîneurs Français. Notamment parce qu’il n’est pas rare de « coacher » des partenaires. « C’est ce qui s’est passé puisque j’ai suivi l’équipe classe 4, rappelle-t-il. Et en individuel, comme je suis en quête d’un nouvel entraîneur au niveau international, on a testé une formule avec Grégory Rosec. »

Des retrouvailles sympathiques, un retour à la compétition dans un contexte différent de celui d’un championnat du monde ou d’Europe. Et d’un coefficient 40. Ce retour aux affaires courantes a donc été en tout point bénéfique. « Si je m’étais écouté, j’aurais repris en Slovénie, pour l’Open de Lasko, coefficient 40, admet Maxime Thomas. Finalement, ce premier tournoi, en Italie, s’est avéré important. »

Rédaction : J. Soyer

 

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