FFH : Quel est l’objectif de ce JAP régional ?
Camille Guillou, référente jeune régional : L’objectif principal est de détecter de nouveaux jeunes dans les différentes pratiques sportives proposées : tennis de table, athlétisme, natation, cyclisme et découverte de l’escrime fauteuil handisport le vendredi. Il permet également de créer du lien entre les jeunes bretons et ce, peu importe leur niveau de pratique. L’ambiance « colo sportive » pendant la semaine permet aux jeunes d’accepter plus facilement la charge d’entraînement quotidienne mais aussi d’échanger sur leur handicap, de l’accepter plus facilement et de se rendre compte qu’on peut s’amuser de la même façon voire plus !
Les jeunes sont amenés à découvrir le mouvement handisport, à s’essayer à différentes disciplines. Enfin, cela leur permet de gagner en autonomie dans la vie quotidienne en sortant du cocon familiale.
Comment se déroule la semaine ?
C. G : Notre stage se déroule sur cinq jours avec une arrivée le lundi pour les jeunes en stage perfectionnement et le stage JAP. Les entraineurs ont trois jours pour détecter, orienter les jeunes suivant leur potentiel. À partir du mercredi midi les jeunes « découvertes » nous rejoignent pour deux jours et demi, avec comme objectif d’essayer le maximum de sports pour s’orienter vers une pratique régulière.
Vidéo réalisée par Eloane Dion et Marine Régalet
Quel est l’intérêt d’avoir ces trois étapes pour les jeunes ?
C. G : Sur ce stage, un jeune peut évaluer assez facilement le niveau de pratique qu’il faut atteindre dans une discipline sportive pour être en groupe perfectionnement ou « espoir » suivant les sports. Un jeune peut également revenir en arrière si le projet de performance ne lui convient plus et être accompagné pour une pratique loisir.
Quelles sont les passerelles entre le JAP régional et le national ?
C. G : Tout nos jeunes passent d’abord par le stage régional avant d’être proposé au stage national. Les effectifs grossissent au niveau régional mais surtout national, une sélection s’impose. Les jeunes comprennent aussi que pour faire de la performance il y a forcément la notion de sélection qui entre en jeu.
Avec un nombre croissant de participants au JAP, comment faire pour que l’accompagnement des jeunes soit de qualité ?
C. G : C’est une bonne question à laquelle nous réfléchissons en ce moment. Nous avons pour habitude de suivre individuellement chaque projet sportif du jeune qui arrive dans le mouvement handisport. Nous nous répartissons les jeunes en fonction de leur projet et niveau de pratique afin qu’un référent puisse les accompagner sur son territoire. Quand il s’agit de performance je m’occupe d’accompagner les jeunes et leur famille pour faciliter la mise en place de leurs objectifs. La force de la dynamique jeune en bretagne est de ne jamais lâcher un jeune breton même quand il s’entraine dans une structure fédérale !
Après cette semaine de stage, les jeunes sont-ils suivis ?
C. G : Tout a fait, le jeune et sa famille ont besoin de concrétiser très vite ce qu’ils ont vécu au stage. Si on attend la saison prochaine nous avons 50% de chance de ne pas y arriver. Action / réaction !!
Photos : D. Echelard
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