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Toussaint Akpweh confirmé à son poste de sélectionneur

30 avril 2025
La Fédération Française Handisport a officialisé la nomination de Toussaint Akpweh au poste de sélectionneur de l’équipe de France de cécifoot. Une suite logique pour celui qui a façonné la génération dorée médaillée aux Jeux de Paris 2024 et qui incarne aujourd’hui une volonté de continuité et de développement.
 

Toussaint, tout d’abord félicitations. Comment accueillez-vous cette nomination ?
T.A : C’est d’abord un honneur. On ne se décrète pas sélectionneur, on est nommé par la Fédération. C’est une marque de confiance importante, et je remercie la FFH pour cela. Après les Jeux de Paris, certains auraient pu penser que la boucle était bouclée. Pour moi, c’est au contraire le bon moment pour enclencher une nouvelle dynamique. J’ai encore faim. Faim d’amélioration, faim de continuité avec ce groupe qui a tant donné et qui a encore tant à offrir.

Sur quels axes souhaitez-vous concentrer votre travail dans cette nouvelle paralympiade ?
T.A : L’équipe a déjà montré de belles choses : solidité athlétique, rigueur tactique, force mentale… Mais on a encore des marges de progression, notamment sur le plan technique. Il faut renforcer les compétences individuelles, affiner la gestion des informations et enrichir notre culture de jeu. Ce sont des chantiers fondamentaux pour élever notre niveau. Gagner à Paris a été un moment fort, mais ce n’est pas un aboutissement. Ce que je vise, c’est la pérennisation de la performance.

La dynamique post-Jeux semble avoir généré un fort engouement. Comment envisagez-vous le développement de la relève ?
T.A : L’engouement est réel, et il faut le transformer en levier de structuration. Nous allons poursuivre les actions dans les clubs et les dispositifs régionaux, mais nous souhaitons également créer une équipe de France accessionCette équipe aura une double mission : permettre à certains joueurs de jouer davantage, et surtout intégrer progressivement des jeunes talents en émergence. L’objectif est qu’ils prennent le train en marche, gagnent en expérience et deviennent à leur tour des piliers de la sélection.

Un grand rendez-vous se profile : les Championnats d’Europe en France en 2026. Un objectif prioritaire ?
T.A : Bien sûr. Ce championnat, on l’a gagné en 2022, et on doit le conserver en 2026. Ce serait à la fois une confirmation et un ticket pour les Jeux de Los Angeles. Mais je veux insister : le résultat viendra du travail. C’est une continuité. Mon engagement, c’est celui de consolider nos acquis tout en innovant dans nos méthodes.

Vous parlez souvent de collectif. Quelle place tient le travail d’équipe dans votre projet ?
T.A : Une place centrale. Ce que nous avons construit depuis 2018, ce n’est pas l’œuvre d’un seul homme. C’est d’abord une vision fédérale, portée par une stratégie claire. Et c’est aussi un binôme efficace avec Charly Simo (ndlr : manager de la performance), avec qui nous formons un tandem complémentaire. La progression constante depuis mon retour en 2018 – titre européen et paralympique – c’est le fruit d’un dialogue permanent et d’une exigence partagée.

Et concernant les joueurs, quelle est leur disposition après les Jeux ?
T.A : La majorité des joueurs présents à Paris veulent poursuivre. Certains prennent un peu de recul, mais les piliers sont là, mobilisés, prêts à s’investir pour Los Angeles. Ce sont des joueurs que j’ai accompagnés, parfois formés, et qui partagent cette volonté de prouver que notre réussite n’était pas un exploit isolé. Nous voulons inscrire durablement la France dans le haut du tableau mondial.

Pour conclure, que peut-on vous souhaiter pour la suite ?
T.A : De la continuité. Qu’on nous souhaite de rester travailleurs, humbles, concentrés, et toujours portés par cette idée que la performance sportive et les enjeux sociétaux peuvent avancer main dans la main. C’est cette responsabilité qui guide notre engagement. On avance avec détermination, et avec sens.

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