Pour Guy Ontanon, manager de la performance « le bilan global est satisfaisant. L’équipe de France a confirmé la dynamique enclenchée depuis plusieurs saisons avec des athlètes impliqués, performants et solidaires. Au-delà du nombre de médailles, c’est la qualité des prestations, la régularité et la capacité à répondre présents dans les moments clés qui montrent que le collectif progresse. »
Objectifs atteints et bases solides
Avant le départ, l’objectif fixé oscillait entre cinq et sept médailles. Avec six podiums, les Bleus sont dans la fourchette. Mais pour le manager, l’analyse va plus loin que les chiffres : « Nous aurions pu dépasser nos prévisions au regard de certaines très belles places, notamment celles d’Axel Zorzi, de Dimitri Jozwicki ou de Julien Casoli, qui ont frôlé les podiums. Ces performances ont montré que nous nous rapprochons d’un niveau encore supérieur. L’essentiel, c’est que les bases sont solides et que le groupe continue de grandir, mais aussi de progresser collectivement. »
Pour Guy Ontanon, cette réussite repose sur un socle humain et un collectif fort : « Ma plus grande satisfaction, c’est la cohésion de l’équipe derrière cet objectif de performance. Il y a une vraie dynamique collective, de l’émulation, de l’entraide, du respect et une envie commune de performer. Le staff et les athlètes ont travaillé main dans la main dans un climat de confiance. » Dès les premiers jours, le ton était donné : « J’ai ressenti un état d’esprit exemplaire. Dès le début, on a senti une énergie positive, une envie de bien faire et de se battre ensemble. Cet état d’esprit est le fruit du travail collectif mené depuis trois ans, avec une continuité dans le projet, des stages cohérents et une vraie cohésion entre athlètes, entraîneurs nationaux, entraineurs personnels et staff. »
Une nouvelle génération en pleine émergence Ces Mondiaux ont également marqué l’avènement d’une nouvelle génération de para athlètes français. Quatre d’entre eux – Thibault Daurat, Tiffany Logette-Lods, Alexandra Nouchet et Marie Ngoussou Ngouyi – ont décroché leur première médaille de rang mondiale.
« C’est une immense satisfaction. Ces premières médailles sont toujours spéciales, car elles récompensent un long parcours d’apprentissage et de persévérance.
. Elles symbolisent la relève du para athlétisme français et prouvent que la politique fédérale et nos choix de sélection, de formation et d’accompagnement, mis en place depuis trois saisons, commencent à porter leurs fruits. Ces jeunes incarnent parfaitement le futur de l’équipe de France avec un état d’esprit conquérant et une vraie volonté de se hisser au plus haut niveau international. »
Cette émergence s’accompagne d’une montée en puissance sur le plan technique et mental. « Plusieurs athlètes ont gagné en stabilité, en régularité et en confiance. Nous allons accentuer ce travail par un suivi individualisé plus approfondi, en s’appuyant davantage sur les données d’entraînement et la qualité de l’encadrement. L’équipe est aujourd’hui plus mature, mieux structurée et mieux armée pour performer durablement sur la scène internationale. »
Un staff uni et une préparation maîtrisée
L’un des points forts de cette campagne mondiale aura été la cohésion au sein de l’encadrement. « L’encadrement a fonctionné comme une véritable équipe à part entière et non comme une addition de groupes. Chaque membre connaissait parfaitement son rôle, la communication était fluide et la coordination entre les pôles médicaux, techniques et logistiques a été remarquable. » Rien n’a été laissé au hasard : « Tout a été anticipé – la gestion du climat, la récupération, la planification, la logistique… Cette rigueur, cette complémentarité et cette solidarité entre les différents acteurs ont eu un impact direct sur la performance des athlètes et sur la qualité de vie de l’équipe pendant toute la compétition. »
Autour des capitaines Alexandra Nouchet et Dimitri Pavadé, un duo exemplaire qui a su fédérer le groupe et insuffler un véritable esprit d’équipe, les Bleus ont affiché une belle maturité et un leadership collectif fort, à la fois sur le terrain et en dehors.
Cap sur l’avenir : Europe 2026 et Los Angeles 2028
La suite est déjà dans les têtes. « Nous allons tirer tous les enseignements de ces Mondiaux, à la fois à titre individuel et collectif », explique le manager de la performance. « Ensuite, cap sur les championnats d’Europe 2026, qui représentera une nouvelle étape importante dans la perspective des Jeux de Los Angeles 2028. Nous devons poursuivre le travail de fond, renforcer le suivi individualisé, développer la préparation mentale et consolider la relève. Enfin, il faut continuer à professionnaliser l’encadrement et à renforcer la cohésion entre les acteurs de la performance. C’est cette continuité qui fera la différence à long terme. »
Les Mondiaux de New Delhi marquent ainsi une étape charnière pour l’athlétisme handisport français : entre jeunesse, expérience et exigence, l’équipe de France avance avec détermination vers un avenir prometteur. « Ce groupe a de l’énergie, du talent et une vraie identité. On sent qu’une dynamique durable est en train de se construire. ».
Les six médailles françaises
🥈 Thibault Daurat 5000m fauteuil T54
🥈 Trésor Gautier Makunda et son guide Joachim Berland 400m T11
🥈 Alexandra Nouchet lancer de poids F64
🥈 Tiffany Logette-Lods longueur T11 / Guide Lucas Mathonat
🥈 Antoine Praud 1500m T46
🥉 Marie Ngoussou Ngouyi 100 m T47
Toutes les images de la compétition