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Maxime Thomas signe un doublé continental

30 septembre 2017
L’équipe de France a bouclé les épreuves individuelles des Championnats d’Europe, disputés depuis jeudi à Lasko (Slovénie), avec quatre médailles, dont un titre. Maxime Thomas, en classe 4, réalise un beau doublé après l’or gagné en 2015. Florian Merrien (classe 3) et Nicolas Savant-Aira (classe 5) décrochent l’argent alors qu’Isabelle Lafaye (classe 2F) se contente du bronze.

Maxime Thomas n’a pas failli. Champion d’Europe en 2015 et médaillé de bronze aux Jeux Paralympiques de Rio, le Français a conservé son titre, hier à Lasko (Slovénie), en battant, comme il y a deux ans, le Turc Ozturk en cinq manches (3-2). « Je suis super content car ce titre valorise tout le travail mis en place depuis la fin de l’année 2016 et l’année 2017, raconte le nouveau triple champion d’Europe après les sacres de 2011 et de 2015. J’ai arrêté mon travail parce que je ne pouvais pas mener les deux, à haut niveau, de front. Je suis pleinement tourné vers les Jeux Paralympiques de Tokyo 2020 et de Paris 2024. »

Thomas : Un important travail mental et tactique

Dans cette finale extrêmement tactique, Maxime Thomas est parvenu à ne jamais sortir de sa ligne directrice. « J’ai même joué un peu plus contre nature qu’à l’accoutumée. » Il a été récompensé. S’il avait déjà battu Ozturk en finale il y a deux ans, le Tricolore avait cédé en demi-finale des Jeux il y a un peu plus d’un an et avait concédé trois revers, lors des sorties internationales, contre ce même joueur cette année. 

Même s’il a déjà trois titres européens individuels à son actif, Maxime Thomas ne se lasse pas de cette « Marseillaise » qui a retenti hier. « La première est toujours particulière. Surtout qu’en 2011, j’avais battu mon coéquipier Emeric Martin en finale. La deuxième arrivait à l’issue d’une saison compliquée. Celle-ci est le fruit d’un travail  sur des aspects qu’il est plus difficile de faire évoluer. »

Maxime Thomas est également le seul à être allé au bout du chemin. En effet, la route s’est arrêtée en demi-finale pour Isabelle Lafaye, dominée par la Russe Pushpasheva (1-3). Florian Merrien (classe 3), lui a livre « une big demie contre l’Allemand Bruchle » pour se hisser en finale. Mais à ce stade de l’épreuve, il a subi la loi de l’Allemand Schmidberger. « Je suis très heureux d’avoir gagné l’argent car il m’a fallu réaliser une belle demi-finale explique le joueur de la Bayard Argentan, en bronze aux jeux de Rio également. En finale, Schmidberger a été plus fort que moi-même si peut-être qu’en étant parfois un peu moins offensif, j’aurais pu le déranger davantage. Il y a encore un an, je me faisais découper en deux par Schmidberger et là, je l’ai battu en février et ne le perds que 3-1… Donc, je franchis de nouvelles étapes afin d’arriver le mieux possible à Tokyo. »

La belle revanche de Savant-Aira

Nicolas Savant-Aira (classe 5) savourait aussi son bonheur d’être allé jusqu’en finale. Lui aussi s’est offert cette deuxième place au prix d’une énorme demi-finale contre le la légende norvégienne Tommy Urhaug. « Je l’ai rencontré quarante fois au moins et je ne l’avais battu que deux fois. Là, je me sentais très bien dans ma tête, en pleine confiance et je savais exactement ce que je devais faire. »  A l’arrivée une demi-finale pliée en trois manches sèches (8, 8,2). La suite ? Elle fut plus délicate. Le Turk Ali Ozturk, a pris un très bon départ et ainsi mis sur le reculoir le Français qui s’est incliné en quatre manches. « Mais cette médaille me fait du bien après la désillusion vécue aux Jeux où je ne suis pas sorti de poule. Elle me conforte dans l’idée que la structure mise en place depuis les Jeux porte ses fruits. » Florian Merrien qui s’entraîne davantage avec des joueurs et un entraîneur habitant plus près de chez lui, n’a aussi pas hésité à effectuer des stages à l’étranger.  « Je suis allé en faire un en Pologne et un autre en Croatie. Cela m’a servi de voir comment les autres pays travaillaient. Je compte bien renouveler l’expérience désormais. »

Stéphane Lelong : « On pouvait espérer mieux… »

Stéphane Lelong, une médaille d’or, deux d’argent, une de bronze… Quel est votre sentiment à l’issue des épreuves individuelles ?

On pouvait espérer mieux, mais finalement, nous ne sommes pas si mal. Avec la médaille d’argent de Lucas Créange (classe 11), nous sommes 4e au classement des nations. Sans, nous sommes à la 6e place avec un paquet de nations. Pour atteindre l’objectif que j’ai fixé, il va falloir aller chercher des médailles et des titres lors de de l’épreuve par équipe.

Où le bât blesse-t-il ?

Nous avons un peu trop de joueurs éliminés en poule puis un peu trop en quarts… Quand il a fallu faire un peu plus, on n’y a pas réussi. A certains moments, le groupe a aussi payé un manque d’expérience et de vécu commun du staff et de cette équipe en reconstruction.

Certains ténors n’ont aussi pas tenu leur rang ?

C’est vrai. On attendait mieux de certains cadres. Les jeunes, eux, ont raté par inexpérience. Mais place au par équipe. Nous avons, parmi nos huit teams, des équipes solides sur lesquelles nous comptons. Maxime Thomas, intraitable en simple et Florian Merrien, en classe 4, en font partie.  

Les autres Français en lice ce samedi

Anne Barneoud (classe 7F) a perdu son match clé en poule et terminé 3e de son groupe. Insuffisant pour jouer les demi-finales. Thu Kamasomphou (classe 8F) sans jouer a été victime d’une triangulaire défavorable et n’est pas sortie de poule. Bastien Grundeler (classe 6) a cédé en quart de finale contre le Croate Jozic, lui-même éliminé en demi par l’Espagnol Valera. En classe 7M, Kévin Dourbecker n’a pas eu la chance de venger son équipier Messi, battu en 8e par Popov et sacré champion d’Europe. Dourbecker a en effet subi la loi de l’Anglais Bayley en trois manches. Enfin, et c’est une petite déception, Matéo Bohéas n’a pas réussi à forcer le destin contre l’Espagnol Jose Manuel Ruiz e quart de finale (1-3).  

Désormais place aux épreuves par équipe ! // J. Soyer

 

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