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Centre Fédéral Handisport: Journées de détection nationales

27 février 2018
Du 24 au 26 février 2018, le CREPS de Bordeaux-Aquitaine a accueilli une trentaine de jeunes sportifs sous le soleil talençais, venus nombreux pour espérer rejoindre les rangs du Centre Fédéral à la rentrée 2018. Avec cette année une évolution majeure : la discipline natation qui rejoindra l’athlétisme et le basket. Retour sur ces trois jours riches et intenses.

Un lieu d’exception

Samedi 24 février, les jeunes sportifs et leurs familles découvrent les infrastructures du CREPS de Bordeaux-Aquitaine : un domaine de 15 hectares idéalement placé au cœur d’un campus universitaire et jouxtant deux lycées et un collège. Bénéficiant d’une renommée certaine au regard des activités menées dans le domaine du sport de haut niveau, le CREPS a fait briller les étoiles dans les yeux des jeunes adolescents !

Entraînements et entretiens : un week-end chargé

La journée du samedi s’écoule au rythme des entretiens individuels : on parle sport évidemment, mais aussi scolaire et médical. «Pour la partie basket, on a fait passer 2 tests, principalement du tir et du maniement de fauteuil. Au total, nous avons accueilli 10 jeunes en natation, 7 jeunes en basket et 7 jeunes en athlétisme », nous explique Stéphane BINOT, Entraîneur du Pôle France Relève Basket-Fauteuil Handisport au CREPS. L’occasion nous est donnée de poser quelques questions à Renaud, jeune Albigeois qui, du haut de ses 16 ans, rêve de rejoindre le Centre Fédéral à la rentrée : « C’est une réelle opportunité de participer à ces journées pour côtoyer des entraineurs au niveau national. Ce que j’aimerais en intégrant le Centre l’année prochaine ?  Elever mon niveau pour arriver à un haut niveau de compétition, avec un objectif de JO 2024 ! ». Luan, jeune nageuse de 14 ans, n’a quant à elle pas peur de quitter Montpellier pour rejoindre les bancs du Centre Fédéral : « Ça serait une nouvelle aventure, j’aime quand ça bouge, quand ça change ! Je suis prête à quitter mon foyer pour vivre cette aventure, le campus de Talence est super, la vie en communauté a l’air vraiment chouette ».  Ces journées se sont achevées lundi par la visite des établissements scolaires et la fin des entretiens individuels.

Les critères pour détecter les sportifs 

Pierrick Giraudeau, Responsable du Centre Fédéral Handisport, nous explique sur quels critères se basent les équipes pour détecter les futurs sportifs. « Au préalable, on identifie des indicateurs d’évaluation sur les spécificités de chacun des trois sports : d’une manière générale, on regarde les aptitudes athlétiques, les capacités mobilisables des sportifs malgré leur handicap pour une pratique sportive compétitive, et leur champ de progression. Contrairement aux collègues olympiques qui évaluent des aptitudes à un instant T, nous le faisons systématiquement en lien avec des catégories de handicap qui nous permettent d’imaginer ou pas une issue de progression intéressante sur le plan international ».

L’autre critère de détection est la capacité du sportif à s’engager sur une pratique sportive régulière. « C’est un travail qui se fait en lien avec le médical. Selon les spécialités, il existe des indicateurs différents : par exemple, les qualités de pied pour l’athlétisme, les qualités d’adresse en basket et les qualités de glisse en natation », ajoute Pierrick.

Les journées de détection : un double intérêt

« Les intérêts sont partagés, à la fois pour les jeunes qui candidatent mais aussi pour nous. Cela permet aux jeunes de se rendre compte de ce qu’est la structure et d’établir des liens privilégiés avec nous. C’est également un moment important pour nous puisque pendant 3 jours, on les observe sur des temps sportifs et de vie quotidienne. Cela nous permet d’avoir des premiers éléments sur leur capacité à vivre en groupe et d’identifier des profils de sportifs qui sont fortement motivés pour aller plus loin dans leur triple projet ».  

L’accompagnement au sein du système fédéral

Si la réponse à la candidature des jeunes n’est pas au Centre Fédéral, « On aura quand même une réponse à leur apporter car ce sont des jeunes qui ont envie, on se doit donc de leur trouver une place dans notre système fédéral », précise Pierrick. Gwénael Lanne-Petit, Coordinateur du Pôle Espoirs Athlétisme Handisport au CREPS Centre Val-de-Loire, ajoute que « Les pôles espoirs recherchent aussi des potentiels avec des profils un peu différents du centre fédéral, pas forcément en terme de potentiel mais surtout en terme de scolarité ou géographique».

Témoignages de parents

Lors de ces journées de détection, de nombreux parents sont venus accompagner leurs jeunes pousses dans leur rêve d’intégrer le Centre Fédéral, comme le père de Nolan. « Nous sommes  une famille de sportifs, j’ai fait le CREPS à Montpellier, mon aîné est au PE Volley-ball à Lyon…le sport s’inscrit naturellement dans le développement et les usages de la famille. Ce qu’on attend du Centre fédéral ?  On espère que Nolan s’y épanouisse totalement à travers le sport. On connait tous les vertus du sport : se lever le matin pour s’entraîner, quoiqu’il arrive, c’est bénéfique à tous les niveaux ! ».

L’ensemble des jeunes, à l’issue de ces 3 jours, s’est vu notifier une pré-orientation sur une structure de la Fédération Handisport, certains ont appris avec plaisir qu’ils seraient proposés à la Direction du CREPS pour intégrer le Centre Fédéral, d’autres se sont vus intégrer des pôles espoirs, d’autres encore seront accompagnés pour renforcer leur entrainement dans leur club de proximité. // C. Lamarque

 

Découvrez la galerie photos de cette journée de détection

© G. Picout

Détection CREPS 2018

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