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Mondiaux, la France a posé de bonnes bases pour Tokyo 2020

26 octobre 2018
Avec quatre médailles dont un titre, les Bleus ont terminé ces championnats du monde slovènes à la 7e place du classement des nations. Mais la dynamique est positive dans l’optique des Jeux paralympiques 2020 à Tokyo.

Stéphane Lelong dresse le bilan et se réjouit de la réaction de Fabien Lamirault, champion du monde, de Thu Kamkasomphou, médaillée d’argent, d’Anne Barneoud et de Stéphane Molliens, médaillés de bronze dans leur classe respective. Les quatre médaillés français avaient en effet chuté prématurément au dernier Euro.

Cette 7e place au classement des nations vous convient-elle ?

Elle est conforme à notre niveau. Si nous enlevons les médailles du sport adapté, nous sommes 6e puisque la Belgique nous devance uniquement grâce au titre acquis en Sport Adapté. Ce rang est en phase avec le niveau actuel de l’équipe de France car les pays qui sont devant nous (la Corée, la Chine, la Pologne, la Turquie et la Russie) le sont depuis longtemps. Il ne faut pas oublier qu’il n’y avait que des épreuves individuelles et que la France est une nation forte par équipe. Si Maxime Thomas, un vrai candidat au titre, avait atteint l’or, nous aurions été 5e.

Vous espériez six médailles, comme il y a quatre ans ?  

Je l’espérais et nous sommes passés quelques points… En quart de finale, Maxime Thomas mène deux manches à 0 et 6-2 au 3e set avant de voir Zhang renverser la vapeur. Florian Merrien s’incline 11-9 à la belle contre l’Allemand Bruchle. Il y a des fois où ça ne tourne pas en notre faveur. Cela veut quand même dire que les six médailles étaient un objectif crédible et réaliste. Sachant aussi que Thomas Bouvais, éliminé en quart de finale de la classe 8, a chuté contre le seul joueur qui paraissait intouchable au regard de sa bonne forme.

Que va-t-il falloir corriger pour être encore plus fort à Tokyo ?

Il faut continuer le travail mis en place. On avance dans la bonne direction mais une seule année de travail ne suffit pas. Il faut aussi affiner ce qui est de l’ordre du mental et de l’émotionnel. Stéphane Molliens a mené deux manches à rien en demi-finales. Idem pour Maxime Thomas en quart. Florian Merrien a perdu contre un joueur qu’il a battu lors des deux dernières compétitions de référence. Ces exemples comme le 8e de finale de Nicolas Savant-Aira, battu en 8e de finale alors qu’il menait une manche à rien et 9-5 dans la deuxième, démontrent qu’il y a des progrès à effectuer en la matière.  

Un mot sur la dynamique collective…

Elle a été bien meilleure que lors du dernier Euro. Là encore, nous avançons dans le bon sens. C’est le fruit du travail effectué tout au long de l’année. Pour progresser, nous devons peut-être mieux cerner les sportifs à emmener en compétition, comme nous l’avons fait sur les regroupements France.

Pourtant, on parle d’ouvrir les portes des équipes de France…  

Oui. Mais il faut les ouvrir à des jeunes qui paraissent en mesure d’obtenir des résultats. Aujourd’hui, il n’y en a pas encore. J’espère que certains vont avoir le niveau aux prochains championnats d’Europe. On ne peut pas forcément espérer apporter une nouvelle dynamique positive avec des joueurs qui se connaissent depuis dix ans. Certains anciens comme Stéphane Messi, qui a vraiment fait ce qu’il fallait, peuvent faire mieux. Mais d’autres n’ont pas eu le comportement qu’il fallait pour réussir.

Le staff a aussi mieux fonctionné qu’au dernier Euro semble-t-il ?

Oui. A l’arrivée chacun des quatre entraîneurs a emmené un sportif sur le podium. Je pense donc que la répartition des coachings a été assez bonne. La présence de personnes extérieures comme Norbert Krantz et Héléna Haverland a favorisé la bonne dynamique interne du staff qui a affiché un visage soudé. L’arrivée d’Élodie Vachet, nouvelle venue, qui a parfaitement tenu son rôle en emmenant Stéphane Molliens sur le podium, mais aussi Matéo Bohéas, seul joueur à prendre deux sets à Chojnowski, et Thomas Bouvais en quart, a aussi été un facteur positif. Comme le travail effectué tout au long de la saison.  // Julien Soyer                                    

Le bilan des Français


Champion du monde 
Fabien Lamirault (Cl. 2)
Médaillée d’argent 
Thu Kamkasomphou (Cl. 8)
Médaillés de bronze
Anne Barneoud (cl. 7), Stéphane Molliens (cl. 2)
Quart de finaliste
Matéo Bohéas (cl. 10), Thomas Bouvais (cl. 8), Maxime Thomas (cl. 4), Florian Merrien (cl. 3)
8e de finaliste
Bastien Gründeler (cl. 6),  Nicolas Savant-Aira (cl. 5), Alexandre Delarque (cl. 4).

Eliminés en poule
Isabelle Lafaye, Florence Sireau (cl. 2), Alan Papirer (cl. 1), Stéphane Messi, Kévin Dourbecker (cl. 7).

 

Le mondial en images

Fabien Lamirault, champion du monde & Stéphane Molliens, médaillé d'argent

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