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Ugo Didier raconte ses stages terminaux 

25 juillet 2019
Nouvelle année, nouvelle formule. Ugo Didier, 18 ans, champion du monde et champion d’Europe, en 100 m dos S9, nous donne désormais rendez-vous tous les deux mois. Il nous fera entrer dans les coulisses de sa vie de sportif de haut niveau et d’étudiant à l’Insa Toulouse. Ce mois-ci, Ugo Didier, dont les championnats du Monde à Londres (Angleterre), du 9 au 15 septembre, sont la cible majeure de l’année, nous raconte ses stages terminaux de préparation. Celui pour les Mondiaux commencera le 1er août à Montélimar (Drôme). À compter du 18 août, il poursuivra toujours avec les Bleus, à Limoges (Haute-Vienne).

Le stage terminal avant une épreuve majeure est une étape importante. Avant d’attaquer son 3e stage, pendant cinq semaines, Ugo Didier revient sur ceux de 2017 et 2018. Des stages très différents même si à chaque fois les trois phases incontournables ont été respectées. « Cette année encore, nous aurons deux semaines avec d’importantes charges de travail, deux semaines dédiées à nos spécialités et une dernière pendant laquelle l’affûtage prendra le pas sur les kilomètres. En général, je n’attaque cette phase que 4-5 jours avant le départ. Un laps de temps pendant lequel on recherche les sensations de vitesse. »   

Puy du Fou et karaoké

« Avant les championnats du monde de Mexico en 2017, nous étions à Saint-Nazaire. Être près de la mer était très agréable. Cela nous a permis de nous aérer un peu l’esprit. Ce stage était très bien parce que toute l’équipe était là. Au départ, même si je connaissais déjà très bien Théo (Curin), Emeline (Pierre) et Maël (Cornic), il y avait une petite appréhension. En plus, je ne connaissais pas Anaëlle Roulet. Mais ces petits doutes ont très vite été balayés. Nous avons fait un beau stage, bien rythmé. On avait aussi pu penser à autre chose, notamment quand nous sommes allés, tous ensemble au Puy du Fou. 

Avant l’Euro 2018, nous étions à Montpellier. Ce fut très différent parce que seulement trois athlètes allant au championnat d’Europe étaient là. Pendant la première semaine, j’étais même seul avec l’entraîneur. Cela met davantage de pression parce qu’il ne se concentre que sur toi. Quand les autres sont arrivés, je me suis senti plus à l’aise. Ce stage a aussi été très difficile, notamment au début, parce que nous avions comme objectif de diminuer ma fréquence de bras en dos. À Mexico, on avait constaté que je faisais trop de mouvements de bras. Mais Montpellier, ce sont aussi de sacrés souvenirs. Quasiment tous les soirs nous jouions aux cartes entre nous et avec le staff. Comme nous étions en camping, on a aussi pu faire une soirée karaoké et un Escape game. »

Un programme chamboulé

« Comme pour 2017, la date des championnats du monde a été modifiée cette année. Initialement prévus courant juillet en Malaisie, ils ont été décalés au mois de septembre. Franchement, c’est très casse-pied. Nous avons appris ça en mai donc il a fallu modifier la planification. Il y a deux ans, il était logique de reporter l’événement en raison du tremblement de terre qui a dévasté Mexico… Cette année, quand nous avons appris cela, la première réaction a été de se dire que nous n’allions encore pas avoir de vacances. Ce n’est pas anodin surtout que nous enchaînerons avec l’année des Jeux. En plus, à titre personnel, je devais concourir les Championnats de France Espoir à Caen mais pour des soucis administratifs je n’ai pas pu y aller. Cela faisait donc deux changements majeurs de programme parce que ces championnats devaient me permettre de me tester dans l’optique de la dernière phase de travail. En plus, j’avais fait du jus avant et j’arrivais en confiance. J’avais la sensation d’avoir retrouvé mon niveau. »

Le collectif, un atout indispensable

« Les stages terminaux sont souvent très longs. Cette année, il va s’étendre sur cinq semaines. On connaît donc des moments de doutes ou des périodes où ça va moins bien. Mais souvent, on les surmonte grâce au collectif. Au soutien des copains de l’équipe. On se nourrit aussi de la bonne forme des uns pour rebondir. En stage, on peut être moins bien une journée, mais on ne l’est jamais deux jours de suite grâce à la force de l’équipe. »   

 

Rédaction : J. Soyer / Photo  : G.Picout
       


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