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EURO 2015 : deux Français sur le toit de l’Europe

15 octobre 2015

Championnat d’Europe (11-17 octobre,Velje-Danemark )

Fabien Lamirault (classe 2) et Maxime Thomas (classe 4) sont devenus champions d’Europe en simple mercredi à Velje au Danemark. La France a par ailleurs collecté deux médailles d’argent et huit de bronze.

« Nous sommes dans les clous et sur les bases espérées. » Sébastien Messager, le directeur sportif de la discipline était globalement satisfait  à l’issue des épreuves individuelles. Avec douze médailles, deux titres, deux deuxièmes places et huit médailles de bronze, la France a tenu son rang. « Les costauds sont là et quelques belles surprises ont émergé. C’est une bonne compétition dans l’ensemble. »

Parmi les douze demi-finalistes, quatre sont donc allés en finale et deux ont remporté le titre. Mention spéciale à Fabien Lamirault, champion du monde l’an dernier, qui confirme à l’échelon continental. Jamais simple. « Il a su se faire violence et mettre sa hargne habituelle lorsqu’il était un peu contesté », se réjouit son directeur sportif.

En finale, la nouvelle figure de proue tricolore s’est joué de Czuper, un adversaire polonais parfois déroutant par sa polyvalence.

Thomas retour d’enfer

L’autre médaille d’or revient à Maxime Thomas. Champion d’Europe en 2011 et médaillé d’argent en 2013, le Messin d’origine a signé un parcours plein, marqué par une farouche détermination de ne rien lâcher. Témoin, sa victoire en quart de finale alors qu’il était mené deux manches à rien. « Je ne mettais pas deux balles sur la table, commente Maxime Thomas. Mais je me suis accroché pour rester dedans et finalement, la tendance s’est inversée. Pour autant, même si je me suis vu passer à la trappe, je ne me suis pas dit que c’était le fameux match après lequel il ne peut rien nous arriver. Je suis resté concentré sur mon envie de ne jamais lâcher, d’aller chercher chaque point avec beaucoup de hargne. »

En finale, contre le Turc Ozturk, qui l’avait privé du titre il y a deux ans, Thomas était encore mal embarqué. Sans jamais dévier de sa ligne directrice et de son  cap, il a réussi à reprendre la main et à s’imposer.

Jean-François Ducay, lui, n’est pas parvenu à décrocher le titre. Il a échoué sur le fil en finale contre le Britannique Davies. Idem pour Anne Barneoud qui a encore subi la loi de la Hollandaise Von Zon en finale. « Oui mais petit à petit, Anne fait son nid, souligne son responsable de délégation. Elle progresse et s’installe solidement dans le haut de la hiérarchie. »

Ces quatre joueurs ont donc pris une très grosse option pour la qualification aux Jeux de Rio. « Au niveau des critères français, les médaillés d’or et d’argent ont en effet glané leur pré-sélection pour les Jeux de 2016 », atteste Sébastien Messager.            

Parmi les médaillés de bronze, la défaite aux avantages de la belle de Nicolas Savant-Aira (classe 5) contre l’Allemand Baus laisse un goût d’inachevé tant le Français a produit un fort niveau de jeu. Idem pour Stéphane Molliens (classe 2) et Florian Merrien (classe 3) resté à la porte de la finale, après une lutte acharnée de cinq manches.

Place au par équipe

Désormais, place aux épreuves par équipe. « La France a toujours été conquérante et réputée pour sa qualité en la matière, assure Sébastien Messager. Nous abordons donc la deuxième partie de ce championnat avec confiance. Néanmoins, la formule change et apporte quelques incertitudes. »

Fini en effet la formule Coupe Davis. Désormais, il n’y aura plus que trois parties, un double, joué en premier et deux simples. La première équipe à deux points ayant gagné. « Et contrairement à ce que nous avons pu entendre, nous devons annoncer la totalité de la formation avant le premier simple, précise Sébastien Messager. Cela empêche donc toute modification de composition après le double et oblige quasiment les équipes à positionner leur homme fort en premier. Cela va également revaloriser le double, un domaine que nous avons particulièrement travaillé. »

Moins longue dans le temps, cette formule annonce forcément une épreuve plus dynamique. Aux Français d’être à la hauteur.  // J. Soyer

 

Les podiums français en simple

Classe 1-2 fém. Demi-finale : Pushpasheva (Rus) – Lafaye (Fra) : 3-2.

Classe 7 fém. Demi-finale : Barneoud (Fra) – Shishkina (Rus) : 3-0.

Finale : Barneoud – Van Zon (Hol) : 1-3.

Classe 8 fém. Demi-finale : Kamkasomphou (Fra) – Dahlen (Nor) : 0-3.

Classe 9 fém. Demi-finale : Mairie (Fra) – Kavas (Tur) : 0-3.

Classe 1 masc. Demi-finale : Ducay (Fra) – Matthews (Gbr) : 3-1. Finale : Ducay – Davies (Gbr) : 2-3.

Classe 2 masc. Demi-finale : Lamirault (Fra) – Yezyk (Ukr) : 3-1 ; Molliens (Fra) – Czuper (Pol) : 2-3.

Finale : Lamirault – Czuper : 3-1. 

Classe 3 masc. Demi-finale : Merrien (Fra) – Schmidberger (All) : 2-3.

Classe 4 masc. Demi-finale : Ozturk (Tur) – Martin (Fra) : 3-1 ; Turan (Tur) – Thomas (Fra) : 3-0.

Finale : Thomas – Ozturk : 3-2.

Classe 5 masc. Demi-finale : Savant-Aira (Fra) – Baus (All) : 2-3.

Classe 9 masc. Demi-finale : Cabestany (Fra) – Nozdrunov (Rus) : 1-3.

 

Les équipes Françaises en lice

Classe 1-3 fem : Lafaye-Bertrand.

Classe 7-8 fem : Banreoud-Kamkasomphou.

Classe 1-2 masc. Ducay, Lamirault, Molliens.

Classe 4 masc : Delarque-Martin.

Classe 5 : Merrien, Thomas, Savant-Aira.

Classe 8 masc : Messi-Bouvais.

Classe 10 : Bellais, Cabestany, Bohéas.

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