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Le sport, un levier d’intégration sociale

1 octobre 2020
La pratique sportive est un moyen de gagner en autonomie. Elle favorise et facilite l’intégration sociale des personnes en situation de handicap. Pour rejoindre sa salle, son gymnase, son espace de pratique, le licencié doit parfois se confronter à de nouvelles réalités et contourner des obstacles. Autant de démarches qui lui servent ensuite dans son quotidien.

 « C’est en voyant l’aménagement auto de l’un de mes premiers dirigeants que j’ai compris que je pourrai conduire, affirme Habd-Eddine Sebiane, ancien international français de foot-fauteuil électrique et fondateur de l’association Upsilon, dans les Hauts-de-Seine. Ces exemples manquent dans la société. On n’en voit pas ou trop peu à la télé. Ces modèles, on les trouve en handisport. » La philosophie de vie est transformée. Les perspectives sans fin. Il peut être question de permis de conduire, souvent indispensable pour intégrer le monde professionnel et de l’entreprise en province, comme de meilleure maîtrise de son environnement ou encore de réseaux.

Le sport est un vrai levier d’intégration sociale. Par la multiplication et la qualité des relations qu’il induit autant par ce qu’il génère comme démarches pour pratiquer. Pour aller à la salle ou sur le terrain de jeu, une personne en situation de handicap est souvent amenée à contourner des difficultés. Cela va l’inciter à trouver des solutions… Des solutions qui vaudront pour faire ses courses, se rendre chez des amis. « J’ai amélioré ma maîtrise de soi, révèle Adrien Caccia, 32 ans, handiboxeur hémiplégique léger, à Nice. J’ai gagné en stabilité. » Le sport devient un accélérateur et un catalyseur pour faciliter la vie quotidienne. La meilleure maîtrise du fauteuil, nécessaire pour progresser en sport, est forcément un atout dans la vie.      

Handisport met en avant le potentiel de chacun

Patrick, ancien pongiste, ne cache pas que la pratique du tennis de table lui a apporté un gain de mobilité. « Grâce à cela, j’ai pu me consacrer à des projets et des missions plus intéressantes dans mon travail. C’était plus épanouissant. La confiance personnelle est également accrue. »

Morgane, elle, ne cache pas que le handifitness, pratiqué en loisir, lui a ouvert des perspectives. « Ça m’a vraiment libéré sur le plan corporel. Je tombe moins je marche mieux et je peux désormais prendre les transports en commun. » La FFH, par son ouverture à tous, accompagne autant la personne dans son projet de vie et dans son projet sportif, peu importe l’endroit où elle pousse la porte et la porte qu’elle pousse.

Le sport facilite aussi les échanges entre pairs et avec les valides. Il est un liant permettant de se créer des cercles d’amis et de découvrir de nouveaux centres d’intérêts.  Le temps d’une saison, d’une journée découverte, les clubs et les comités offrent cela.   

La FFH met en avant le potentiel de chacun. « On ne va pas lui présenter les choses qu’il ne peut pas accomplir, développe Habd-Eddine Sebiane. On va mettre en place toutes les solutions possibles pour lui permettre de pratiquer dans les meilleures conditions et d’atteindre ses objectifs. »

 

Rédaction : J. Soyer


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