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Le rugby fauteuil français s’exporte

19 avril 2017
Le basket fauteuil français recrute à l’étranger depuis quelques décennies maintenant. Une pratique devenue désormais indispensable pour briller au plus haut niveau. Le rugby fauteuil tricolore a amorcé ce virage, après avoir exporté ses joueurs. Sébastien Lhuissier et Jonathan Hivernat ont été les précurseurs en la matière.

Il y a deux ans Sébastien Lhuissier et Jonathan Hivernat décidaient de franchir la Manche pour intégrer des formations britanniques. Le but ? S’aguerrir en pratiquant des jeux différents, notamment basés en grande partie sur l’attaque et le physique. Sébastien Lhuissier, qui a ensuite pris le chemin de l’Allemagne a certainement la vue d’ensemble la plus complète en la matière « Jouer à l’étranger oblige à une grande flexibilité. Je constate aussi une grande diversité dans l’approche du jeu. Les Anglais sont prêts à tout pour gagner et misent énormément sur le physique, alors qu’en Allemagne les joueurs sont plus respectueux d’eux-mêmes et des autres, et sont plus laxistes sur la préparation physique.« 

Nicolas Rioux et Adrien Chalmin ont emboité le pas des deux précurseurs tricolores, la saison passé, en intégrant le championnat britannique. A la différence du basket fauteuil, les joueurs bénéficient d’une double licence  leur permettant de jouer sur les deux tableaux. Le championnat de France n’est donc pas lésé. Bien au contraire, le niveau s’en trouve réhaussé, les joueurs concernés cumulant les temps de jeu.

Cette année, c’est Clermont-Ferrand qui a créé l’événement dans ce domaine, en recrutant le Danois Sebastian Frederiken. Actuellement deuxième du championnat, le club de l’international tricolore, Adrien Chalmin, tient désormais tête aux plus grosses cylindrées du championnat, et ne concéde de défaite que pour quelques buts d’écart.

Ce phénomène est aujourd’hui couplé à un autre. Le championnat de France accueille en effet des clubs étrangers. Les allemands des Red Lions sont ainsi engagés sur le championnat de N1, alors que Barcelone se frotte aux clubs de N2/N3. Une situation propice à l’émulation. Ces championnats n’ont jamais été autant disputés ! // A. Daviré

© G. Picout

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