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Grégory Rosec affiche les ambitions du ping français 

28 octobre 2019
Le collectif France était représenté à Lahti en Finlande. L’occasion pour Grégory Rosec de faire le point sur les avancées des Bleus en course pour les Jeux Paralympiques de Tokyo (25 août – 6 septembre) et son acclimatation dans son rôle d’entraîneur principal de la discipline.

 

Parlez-nous de votre fonction de head-coach.
C’est un nouveau job donc j’apprends tous les jours. J’ai vécu mon premier championnat d’Europe dans ce rôle. Il y a pas mal de pression parce que tu as envie de faire un bon résultat. Même si ce sont les joueurs qui tiennent la raquette, en cas de bons résultats, cela peut aussi vouloir dire que le staff a fait un bon boulot aussi. Il y a beaucoup de choses à suivre sur le plan logistique, notamment dans le cadre de la préparation paralympique. Mais ça me plaît. C’est vraiment très intéressant.

Vous êtes aussi garant de l’ambiance dans le staff…
On essaie en effet de favoriser la meilleure harmonie possible. Et je pense que nous y sommes parvenus durant ce championnat d’Europe. Les nouveaux entraîneurs se sont bien intégrés et le staff médical, très stable depuis plusieurs années, présente l’avantage de bien connaître les sportifs. L’intégration du docteur Orianne Lopez et du nouveau kiné Franck Chaboud s’est très bien passée aussi. Enfin l’apport de deux autres relanceurs, à côté de Roza Soposki, a été un vrai plus. Cela a permis à Roza de ne pas être sans cesse en train de relancer et de voir quelques matches. Certains de l’équipe aiment la savoir dans les tribunes quand ils jouent. Maintenant, la vraie difficulté va consister à réussir à conserver ces différents membres du staff et à les détacher. Ils sont compétents et on en veut toujours un peu plus mais ils sont un métier en parallèle. C’est le seul souci que l’on peut rencontrer parfois en ce moment. C’est un vrai enjeu parce que nous nous sommes tous bien entendus.

Avec un peu de recul, comment pouvez-vous faire évoluer votre approche du rôle ?
Il va y avoir des choses à faire évoluer. Emmanuelle Coubat (ancienne internationale française de ping valide et responsable d’un exécutif master sur l’accompagnement à l’Insep), en passe de devenir consultant experte auprès du staff et moi, va nous apporter son expérience et son regard. Elle est venue voir deux stages. On va débriefer sous peu.      

Grégory, comment qualifieriez-vous le parcours des Bleus en Finlande ?
Il y a eu du bon et du très mauvais. Matéo Bohéas, demi-finaliste en classe 10, confirme sa médaille bronze des championnats d’Europe. Il conforte sa place dans le top 5 mondial et éloigne ses poursuivants directs. Gilles de la Bourdonnaye, dans la même classe, possède cinq balles de match contre Radovic en quart, tombeur de Bohéas en demie. C’est rageant. Il est aussi tout près de battre le n° 2 mondial de sa classe lors de l’épreuve par équipe qu’ils gagnent. Fanny Bertrand, 2e de l’épreuve, confirme aussi ses bonnes prestations des championnats d’Europe. En finale, elle n’a d’ailleurs jamais été aussi prête de battre la Slovaque Kanova. Anne Barneoud et Nicolas Savant-Aira, respectivement 2e en classe 7 féminine et 3e en classe 5 masculine, confortent leur rang mais ne parviennent pas à battre des joueurs mieux classés qu’eux pour grappiller des places au classement mondial.

Et du côté des déceptions ?
C’est l’élimination et la dernière place en poule d’Alexandre Delarque qui va donc chuter au classement mondial en classe 4. C’est très regrettable dans l’optique des Jeux Paralympiques de Tokyo. Mais ce n’est pas rédhibitoire pour autant. Alexandre est capable, par ses qualités, de battre les meilleurs et ainsi d’effectuer une grosse remontée au classement. Je pense qu’il n’avait pas complètement digéré le fait de ne pas atteindre ses objectifs et le dernier carré aux championnats d’Europe.

À l’heure actuelle, combien espérez-vous qualifier de pongistes aux Jeux ?
Entre 12 et 16. Si on peut faire mieux, on ne se privera pas. Moins de douze serait une vraie déception. Aujourd’hui, Thu Kamkasomphou (classe 8F) et Fabien Lamirault (classe 2) ont ouvert un quota chacun en étant champion d’Europe de leur classe respective. Je pense que ça devrait aussi passer pour des joueurs comme Stéphane Molliens (classe 2), Florian Merrien (classe 3) et Maxime Thomas (classe 4). Matéo Bohéas a également effectué un pas important. Il y a encore des incertitudes pour quelques joueurs qui doivent intégrer le Top 8 mondial, l’un des critères français.

Des jeunes peuvent-ils espérer décrocher un billet ?
Cela risque d’être compliqué mais rien n’est fermé dans la mesure où désormais le dernier classement pris en compte sera celui du 1er avril. Il va aussi y avoir le Tournoi de Qualification Paralympique fin avril ou début mai, en Slovénie. Il ne concerne que les joueurs qui ne seront pas déjà qualifiés. Ce sera difficile nerveusement et sportivement parce que seul le vainqueur de chaque classe s’envolera pour Tokyo. Mais il y aura des cartes à jouer. Nous pourrons aligner trois Français par classe.

Rédaction : J. Soyer / Photo : D. Echelard


           
Les podiums Français

Individuel. Classe 3 féminine. Fanny Bertrand (classe 3) et Anne Barneoud (classe 7) 2e. Classe 2 masculine. Julien Michaud 3e.Classe 5 masculine. Nicolas Savant-Aira 3e. Classe 10 masculine. Matéo Bohéas 3e.

Équipes. Classe 1-3 féminine. France (Bertrand-Ferrier) : 2e. Classe 1-2 masculine. France (Besset-Michaud) 2e. Classe 4-5 masculine. France (Savant-Aira/Delarque) 3e. Classe 10 masculine. France (Bohéas-De La Bourdonnaye) 1er.  


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