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Rencontre avec Anne-Cécile et Paul

30 novembre 2021
Une fois par mois, nous partons à la rencontre de ces personnes qui donnent de leur temps pour la Fédération Française Handisport et qui s’investissent chaque jour pour faire bouger les lignes, que ce soit dans un club ou un comité. Ce mois-ci, Anne-Cécile Frelon et Paul Bignier, deux arbitres de showndown, ont répondu à nos questions sur son investissement au sein du mouvement handisport.

Comment êtes-vous entrés dans le mouvement ?

Anne-Cécile Frelon : Mon père était président de l’association CSAVH Touraine. Ils ont eu un besoin en tant que bénévoles et petit à petit, j’ai répondu présente pour venir les aider ! J’ai participé à une formation au sein de l’association pour devenir arbitre de showdown.

Paul Bignier : Par mon professeur de piano qui est atteint d’une cécité partielle. Il connaissait le showdown et m’a proposé de participer à une séance de découverte dans la capitale. L’ambiance m’a beaucoup plu et j’ai commencé en tant que joueur, avant de m’apercevoir de la différence technique avec les personnes déficientes visuelles. En 2008, je me suis donc orienté vers l’arbitrage !

Comment nourrir la motivation au quotidien ?

A.C.F. : Être en contact avec les gens, les voir sourire et être heureux, partager de bons moments tous ensemble. Donner sans attendre quelque chose en retour, c’est tout cela qui me motive !

P.B. : Depuis le début, c’est qui m’a toujours donné envie de rester dans le mouvement, c’est l’ambiance, l’humain et le côté convivial. Chaque fois, je passe d’excellents moments avec les joueurs et les collègues arbitre ! C’est surtout l’expérience humaine qui m’intéresse.

Avez-vous un métier à côté ?

A.C.F. : Je travaille en usine, je suis en charge de fabriquer des pneus de vélo.

P.B. : Je travaille dans l’informatique en tant que développeur, pour une appli de covoiturage.

Quel est votre rôle actuel au sein de la FFHandisport ?

A.C.F. : Avant la crise sanitaire, j’ai été joueuse et entraineuse de torball, puis j’ai eu l’occasion d’arbitrer l’Open 2019 de showdown à Tours. L’association CSVAH étant dissoute depuis plus d’un an, je suis tout de même restée en contact avec Madjid Guitoune, secrétaire du Comité Départemental Handisport de Seine-Saint-Denis, au cas où il y aurait des besoins en showdown, torball ou d’autres disciplines.

P.B. : Aujourd’hui le rôle que j’occupe est plutôt honorifique. Après deux ans d’absence dû à des vacances puis à la crise sanitaire, je figure désormais à la commission d’arbitrage et s’il y a un tournoi, je peux être amené à venir l’arbitrer. 

Il y a deux ans, je m’occupais des formations d’arbitre qui s’organisaient sur une ou plusieurs journées où je leur expliquais le b.a.-ba de la discipline et comment devenir arbitre. J’ai eu la chance d’arbitrer quelques tournois internationaux et aussi des matchs sur le territoire national !

Qu’est-ce qu’il vous apporte sur le plan personnel ?

A.C.F. : C’est gratifiant d’évoluer et d’apprendre de nouvelles choses. On est dans le vif du sujet et ça galvanise de s’investir dans plusieurs disciplines. Je serai d’ailleurs intéressée de donner de mon temps à d’autres sports !

P.B. : Être sur un tournoi, c’est toujours un vrai challenge ! Les compétitions sont très chargées. il y a beaucoup de matchs au programme. Je le prends comme un défi personnel de garder le rythme, d’arriver à rester impartial, concentré et focus sur chaque échange.

Avez-vous un événement passé à nous raconter ?

A.C.F. : L’Open de showdown, qui était assez intense ! J’ai apprécié voir l’organisation d’un tel événement, dont mon père faisait partie et de partager tous ces moments-là avec l’ensemble des participants !

Je pense aussi à ma saison en tant qu’entraîneuse du club de torball « Les Filles de Tours ». Ça n’a duré le temps qu’une seule saison mais le fait d’avoir un rôle important, de voir les choses autrement et de participer aux compétitions, c’était très plaisant ! Partager des moments ensemble dans la victoire comme dans la défaite, le principal est de participer et de prendre du bon temps.

P.B. : C’est plutôt une anecdote assez cocasse ! À la fin d’un match très serré, j’ai commis une grosse erreur en donnant le dernier set au perdant. Je l’écris sur ma feuille puis j’annonce le résultat… Le vrai gagnant se met à pousser des cris, je réalise alors mon erreur et je me tourne vers le faux gagnant qui me dit : « tu as fait une erreur, j’ai bien perdu 2 sets à 1, tout va bien ! ». Un bel exemple de fair-play car l’ayant annoncé et inscrit sur ma feuille, ça aurait pu être très mal se passer !

Quelle est votre plus grande réussite ?

A.C.F. : Devenir arbitre officiel serait ma plus grande réussite ! Pouvoir arbitrer dans plusieurs villes et sur différents événements.

P.B. : J’en vois deux ! Le premier tournoi international où j’ai eu la chance d’arbitrer. Je me suis mis la pression de représenter la France et réussir à tenir un bon arbitrage sans faire d’erreur, ça a été une grande fierté pour moi.

Je pense aussi à la finale du Tournoi national de showdown, qui s’est déroulée à Yerres et où il y avait une superbe ambiance ! Ce fut un honneur pour moi d’arbitrer un tel événement.

Est-ce qu’une personne en particulier vous a marqué ?

A.C.F. : Mon père ! Il m’a fait découvrir beaucoup de choses que je ne connaissais pas et qui m’ont tout de suite plu. J’en garde de bons souvenirs et c’est principalement grâce à lui.

P.B. : Pierre Bertrand, qui est un joueur aveugle et que je connais depuis le tout début ! Une forte amitié s’est bâtie entre nous. C’est un joueur très bien classé et qui est présent sur l’ensemble des tournois internationaux. Il fait partie de ces personnes qui m’ont donné et qui me donnent envie de revenir arbitrer.

Jérémy Travert qui est aussi un joueur de showdown et qui a la particularité de pouvoir jouer au piano tous les morceaux qu’il entend ! On a passé de très bons moments ensemble.

Une phrase pour convaincre quelqu’un de se lancer dans le mouvement ?

A.C.F. : Ça peut faire du bien de s’extérioriser et de voir des gens. Faire des rencontres, en apprendre un peu plus sur les sports handis ! Pour les personnes en situation de handicap, ça permet de rompre l’isolement et de réaliser que pratiquer du sport, ça ne peut que faire du bien !

P.B. : C’est une expérience humaine incroyable et un défi personnel à relever ! Pour moi, ça a toujours été que du bonheur !

Rédaction : S. Grandol

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