Championnats du monde d’athlétisme 2015 (Doha, 22-31 octobre)
Alors que les premières épreuves, dès le 22 octobre, vont inaugurer ces mondiaux avec nos 17 Français, et les 1236 concurrents engagés venus des cinq continents, c’est le moment de faire le point avec Julien Héricourt, directeur sportif, de ce qu’il attend de cette compétition, qui va se dérouler dans des conditions inhabituelles.Avant tout nous voulons faire bonne figure sur la scène internationale et montrer la qualité de notre athlétisme. Sur le strict plan comptable, j’avoue qu’une place dans le Top 15 des nations avec quatre médailles d’or serait l’idéal. Mais je suis conscient que cet objectif n’est pas simple à atteindre. La concurrence est très rude avec le Brésil, la Chine, la Grande-Bretagne, la Russie et les Etats-Unis notamment. Il va falloir se battre dans toutes les épreuves et ne rien lâcher pour aller chercher les médailles. Nous avons une équipe expérimentée qui va donner le meilleur d’elle-même, je n’en doute pas, mais elle n’aura pas la tâche aisée c’est certain.
Tout à fait. Prendre l’une des deux premières places en finale sur une épreuve libère un quota général pour les jeux. Il y aura d’autres possibilités dans la saison pour aller chercher ces fameux quotas mais autant prendre de l’avance. J’ajoute que pour l’équipe de France, il a été décidé que celui ou celle qui prendrait l’or ou l’argent serait pré-sélectionné pour Rio. C’est une source de motivation supplémentaire.
L’élite se resserre c’est vrai et, sauf en fauteuil, nous n’emmenons pas de relais. Le niveau international est exigeant, notre sélection est exigeante. Nous sommes déjà dans l’optique de Rio 2016 mais aussi de Tokyo 2020 où nous souhaitons être toujours parmi les meilleures nations au monde. C’est dans cette optique également que nous avons quelques jeunes au Qatar qui viennent dès à présent s’aguerrir dans ce type de compétition internationale.
Nous avons fait un stage collectif au début du mois d’août afin de souder le groupe. Ensuite les athlètes sont restés dans leur club où il y a de bonnes structures et des compétences. Le peaufinage de l’état d’esprit s’est fait avec cette arrivée à Doha le 18 octobre.
Bien entendu. Nous avons eu un choc thermique entre Paris et notre arrivée au Qatar. Plus de 30° à l’ombre, 40% d’humidité dans l’air, ce n’est pas rien pour des athlètes. En même temps, nous avons l’impression d’entrer dans une nouvelle ère de l’athlétisme handisport mondial avec cette organisation au Qatar. C’est un peu moins à taille humaine que ce que nous avons connu auparavant mais on peut apprécier la très bonne qualité des installations et de l’organisation.
Je souhaiterai vous dire que tous les athlètes reviennent de Doha en forme, sans blessures. C’est le premier point et il est très important à mes yeux. Ensuite, bien sûr, que les objectifs ont été remplis au maximum. Enfin que les athlètes ont tout donné et je n’en doute pas un seul instant. Ces mondiaux ne sont pas qu’une simple étape préparatoire en vue de Rio, ils doivent nous permettre de nous situer dans la hiérarchie internationale et sont la réplique de ce qui nous attendra au Brésil. Maintenant c’est parti et je suis confiant ! // Renaud Goude