Comme mercredi, ce vendredi à Glasgow pouvait être rude pour les Français, dont le compteur affiche trois médailles (argent et deux bronze) au matin de ce cinquième jour. Mais à défaut de podium, il faut juger l’attitude, les progrès et la capacité des nageurs à aller chercher au fond d’eux-mêmes, l’énergie pour se dépasser. Le tout après quatre jours intenses de compétition.
Le podium s’est dérobé sur la fin de la course d’Anita Fatis, 4e du 50 m nage libre en 41’’03. Soit neuf centièmes de moins que le matin, où elle avait nagé les séries en 40’’95. Mais à l’issue de cette course, Anita Fatis, mécontente de sa prestation, avait cherché à corriger des éléments avec son entraîneur (départ, fréquence).
Son départ en finale était d’ailleurs meilleur. Il lui permettait de prendre la 3e place. Hélas, malgré une abnégation incontestable, elle ne parvenait pas à préserver cette médaille de bronze.
Mission accomplie pour Théo Curin
Pour ses premiers mondiaux, Théo Curin a encore démontré tout son potentiel et livré des promesses encourageantes pour l’avenir. Neuvième temps avant les séries, le jeune Français savait qu’il devrait améliorer sa marque pour entrevoir la finale.
Même l’Écossais Andy Mullen, lancé dans sa danse de « Saint-Guy » (comprenez qu’il est plein de tics quand il a sa musique sur les oreilles), ne parvenait pas à le déconcentrer, une fois dans la chambre d’appel. Bien lancé, Théo Curin nagea la longueur en 36’’53, soit plus d’une seconde et demie de mieux que son meilleur temps. Avec le troisième temps des séries, Théo Curin a atteint la finale et par voie de conséquence son objectif minimum.
En finale, il récidive et livre une course d’anthologie. Après un départ tonitruant, Théo Curin s’est battu jusqu’au bout pour gagner des places. Il termine finalement 7e en 36’’50. Soit trois centièmes de mieux que le matin. Mission accomplie. Il lui reste désormais à réussir sa sortie, dimanche sur 100 mètres NL.
Avant, la France sera, ce samedi, derrière Élodie Lorandi et Anaëlle Roulet, toutes deux engagées sur 100 mètres NL mais aussi Stéphanie Douard, alignée, elle, sur 100 m dos.
Julien Soyer
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