Le sonar tricolore, champion du monde en 2013 et 2014, faisait sa rentrée à Hyères (Var) la semaine passée, lors de la manche de coupe du monde française. Un retour gagnant, huit mois après leur dernière sortie. « Cette victoire est belle et rassurante à la fois, se réjouit Éric Flageul, car nous n’avions pas pris le départ de l’épreuve de Miami. Nous ne savions pas où nous en étions par rapport à la concurrence. » Pas de souci, le trio Jourdren-Flageul-Vimont-Vicary est là et bien là. « Nous avons commis des bêtises, mais moins que les autres puisque nous avons gagné. »
Le bateau français, vainqueur de quatre des huit manches, a pris la tête lors de l’avant-dernière journée de course et ne l’a plus lâchée. « C’est bien car nous avons su rester mobilisés tout au long de l’épreuve. Dans les bons moments comme dans les plus difficiles, détaille Éric Flageul. Cela nous a permis de conserver notre avance, même si comme souvent en sonar, les écarts sont assez petits. » Les Français ont aussi confirmé leur aptitude à bien s’adapter aux conditions climatiques. Leur réactivité, dans le Var, a également été une source de satisfaction car ils n’ont pas concouru sur l’espace nautique habituel.
Bruno Jourdren, Éric Flageul et Nicolas Vimont-Vicary, plus rapide que les embarcations australienne et allemande, ont bénéficié de l’excellent travail hivernal effectué autour des voiles et du bateau qui a gagné en puissance et en vitesse.
Même si le chemin menant à Rio est encore loin, cette victoire à Hyères, où le sonar de la France avait été privé du succès l’an passé après une réclamation, place l’équipage dans des conditions de travail idéales. « Nous devons avant tout continuer à être rigoureux. Actuellement, nous sommes nos principaux adversaires.
Et de huit. Damien Seguin a en effet inscrit son nom pour la huitième fois au palmarès à Hyères. Mais ce succès lui permet « de marquer les esprits » et de confirmer qu’il a bien mis le cap sur les Jeux paralympiques de Rio 2016.
Après avoir consacré les deux premières années de l’olympiade 2016 aux courses au large et notamment à la Route du Rhum, le porte drapeau de la délégation française à Londres s’est remis dans la peau d’un régatier.
Comme pour le sonar, tout ne fut pas parfait pour Damien Seguin qui testait son nouveau bateau. « J’ai alterné le très bon et le mitigé en raison de problèmes matériels et des erreurs de gestion. » Mais à l’issue de cette victoire, le Français a validé son bateau et va désormais devoir choisir entre deux pour aller à Rio. « C’est un problème de riche, souligne-t-il. Je trancherai en fonction de mes sensations et des victoires que j’obtiendrais sur les manches de Coupe du Monde et Coupe d’Europe. »
A Hyères, Damien Seguin a devancé l’Australien Bugg et l’Allemand Krœger.
La saison s’annonce en effet très longue pour les Français qui visent une victoire aux championnats du monde 2015, prévus en novembre à Melbourne, en Australie. Avant cela, tous seront en Hollande au mois de mai pour une manche de coupe d’Europe.
2.4 : 1. Damien Seguin (France), 2. Matthew Bugg (Australie), 3. Heiko Kroeger (Allemagne), 4. Helene Lucas (Angleterre), 5. Bjornar Erikstad (Norvège).
Sonar : 1. France (Jourdren-Flageul-Vimont-Vicary), 2. Australie, 3. Allemagne, 4. Angleterre, 5. Norvège.
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