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Champ. de France, Anaëlle Roulet: « J’arrive en pleine forme ! »

29 mars 2016
Le championnat de France élite, organisés pour la première fois, en commun avec la Fédération Française de Natation, aura lieu du 29 mars au 3 avril à la piscine Antigone, célèbre bassin montpelliérain de Montpellier. La nageuse française, Anaëlle Roulet, en lice dès ce mercredi, espère profiter de ce championnat pour décrocher les minimas en vue d’une qualification aux Jeux Paralympiques de Rio (7-18 septembre 2016).

Championne de France en titre sur 100 m dos et 400 m nage libre, ses deux spécialités, l’an passé à Dijon, Anaëlle Roulet, 20 ans, entend bien confirmer. Mais surtout passer la vitesse supérieure lors de ces championnats de France montpelliérains, pendant lesquels l’objectif sera de signer les minimas en vue des Jeux Paralympiques de Rio (7-18 septembre). « J’arrive en pleine forme », lance la jeune femme aux cheveux longs et châtains foncés, licenciée à la Roche-sur-Yon.

Avec un record à 1’10’’09, la Vendéenne doit descendre son temps à 1’09’’46 sur 100 m dos. Sixième lors des derniers championnats du monde, à Glasgow (Ecosse), elle a franchi un palier qui doit la mener vers le Brésil. « Anaëlle a en effet démontré qu’il faudrait compter sur elle cette année », se réjouit son Directeur Sportif, Jean-Michel Westelynck.

Sur 400 m NL, l’autre course où elle espère s’aligner à Rio, la Ligérienne, dont le meilleur temps oscille autour de 4’45’’, doit toucher 4’41’’… « Les minimas fixés pour Rio correspondent aux temps établis par les 4e des derniers championnats du monde, souligne-t-elle. Si on les fait, on a de très fortes chances de voir Rio. Si, on entre dans les grilles B, alors notre cas sera étudié par la commission. Mais dans tous les cas, nous saurons en juillet si nous sommes sélectionnés pour les Jeux. »    

A Montpellier, où elle sera intégrée à partir de ce mercredi dans les séries des valides, l’enfant du Poiré-sur-Vie va forcément bénéficier de l’élan de ses adversaires. « C’est l’un des avantages de ce championnat de France mixte, estime la sportive touchée à l’âge de 18 mois par une maladie lui paralysant complètement la jambe droite. L’autre réside dans le fait que les entraîneurs qui nous suivent tout au long de la saison, seront aussi là. » En revanche, les finales, elles, ne seront disputées qu’en présence de nageuses handisport.

Décrocher des podiums internationaux

De quoi renforcer sa confiance, celle acquise ces dernières années. Depuis, notamment, son entrée comme interne à l’Insep (Institut National du Sport et de l’Expertise Physique) au début de la saison 2014-2015, après l’obtention de son bac S en Vendée. « Cela m’a fait du bien. J’avais besoin de gagner un peu en autonomie et de sortir un peu du nid familial. » Sportivement, intégrer l’établissement niché à l’abri du Bois de Vincennes lui a aussi permis de franchir une nouvelle étape. « Je m’entraîne deux fois par jour (sauf le mercredi et le vendredi), dans un bassin de 50 m et j’ai également augmenté le nombre de séances de musculation », développe la nageuse, qui vise l’école d’ergothérapie après sa deuxième année de Staps. Sous la houlette d’Eric Braize et d’Eric Rebourg, Anaëlle Roulet affirme avoir amélioré ses départs et la qualité de ses virages. « Je pense que cela va me permettre de gagner de précieuses secondes », avance l’étudiante qui aime profiter de ses rares temps libres pour aller au cinéma ou enrichir sa collection de chaussures. Ces progrès sont le fruit d’un travail spécifique mis en place depuis près d’un an. 

L’année 2016 doit donc être un nouveau tournant, sur la scène internationale, pour Anaëlle Roulet. « Aux Jeux de Londres et depuis, je suis attendue en finale, il me faut maintenant aller chercher des médailles, confirme l’internationale tricolore, avec force et détermination. C’est difficile, la concurrence est rude, mais cette année, ce doit être un objectif. »

Ces championnats de France lancent donc le début d’une période de vérité pour l’espoir de la natation handisport française, escortée par Sia dont les titres défilent dans ses écouteurs. Il lui faudra néanmoins s’adapter à une organisation différente de celles qu’elle connaît généralement. « Je ne vais pas disputer les séries le même jour que les finales, évoque Anaëlle Roulet, également engagée sur 100 m NL et 200 4 nages pour garder le rythme.  Si les séries du 400 m et du 100 m dos, soient ses deux priorités sont prévues dès mercredi, elle disputera les finales, dans une course uniquement handisport le jeudi sur 400m NL et le vendredi sur 100 m dos. » Face à cette inconnue, elle pourra compter sur l’aide de sa complice, Elodie Lorandi, triple médaillée au Jeux de Londres. « Elle me prend toujours sous son aile. Elle m’aide mentalement. Dès fois heureusement qu’elle est là même. » //J. Soyer

©F. Pervillé

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