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Championnats de France, le bilan

31 mai 2023
De vendredi à dimanche, se sont tenus à Limoges les championnats de France de natation. En parallèle, l’Aquapolis accueillait l’avant-dernière étape de la Citi Para Swimming World Series, une première en France. Sami El Gueddari, le directeur sportif de la natation, revient sur les trois jours de compétition. 

Comment s’est déroulé l’événement d’un point de vue organisationnel ?
Sami El Gueddari : Il s’est très bien passé. On avait eu la chance de faire les championnats de France de 2019 dans ce bassin, donc on avait déjà des repères. De plus, le fait que la Fédération Française Handisport ait mobilisé l’ensemble de ses services pour passer un cap et faire prendre de l’envergure à cet événement, ça s’est ressenti et cela a permis que ce soit vraiment une réussite au niveau organisationnel.

La Citi Para Swimming World Series était organisée en France pour la première fois, un honneur ?
S. E L : Cela va dans la continuité de ce que l’on essaie de mettre en place avec la World Para Swimming. C’est vrai que c’est un honneur d’être choisi quand on sait que les autres pays sont l’Angleterre, l’Italie, les États-Unis ou encore Singapour, qui sont des pays avec de gros projets de développement de haut niveau. Le fait de pouvoir mettre la France sur la carte des coupes du monde n’est pas neutre. C’est aussi une reconnaissance de notre travail, notre compétence et notre savoir-faire.

Quel était l’avantage d’organiser les world séries en même temps que les championnats de France ? 
S. E L : Ça a été l’occasion pour tous les nageurs du championnat de France de partager les séries avec les nageurs de la World Series. L’objectif était d’intégrer l’un avec l’autre. Tous les matins, les nageurs de la World Series et des championnats de France nageaient ensemble. Quand on est un jeune ou moins jeune nageur, avec des ambitions compétitives de niveau national, voire, pour certains, internationales, c’est une réelle opportunité de pouvoir partager ce genre de compétition. Pour les finales, celles des championnats de France étaient en lever de rideau de la World Series donc dans la chambre d’appel, ils pouvaient croiser des nageurs multi médaillés paralympiques de la scène internationale. Ça apportait un coup de projecteur pour tout le monde.

Et les Français qui étaient engagés dans les deux compétitions?
S. E L : Le matin, ils étaient en série mixte et l’après-midi ils étaient sur la finale de la World séries avec un temps qui était reversé sur le classement des championnats de France.

Du point de vue des résultats. Quel bilan tirez-vous ? Les Français par rapport aux nageurs internationaux ?
S. E L : Un bilan positif puisque on termine la compétition – qui était la dernière étape qualificative pour les championnats du monde – avec 15 sportifs proposés à la sélection. Quand on sait qu’en 2017, la France avait 5 représentants, 9 en 2019 et 11 en 2022, cela veut dire qu’il y a de plus en plus de sportifs qui ont la capacité de valider les minimas imposés par la fédération. C’est plutôt un très bon point. Deuxième bon point : ceux qui avaient déjà effectué les minima, leurs performances de ce week-end sont de très bon augure pour les championnats du monde à venir (à Manchester, du 31 juillet au 6 août). Je pense à Alex Portal, Ugo Didier, Anaëlle Roulet, Emeline Pierre… Tous ont réalisés soit leur meilleure performance, soit un temps proche de leur meilleure performance. On devrait voir de belles choses à Manchester.

Avez-vous de jeunes talents qui ont confirmé ?
S. E L : Il y a des jeunes qui ont confirmé les espoirs placés en eux. Je pense notamment à Hector Denayer sur qui on avait beaucoup d’attentes sur cette compétition et qui jouait ses minima. Il les réalise de très belle manière puisqu’il réalise la deuxième meilleure performance mondiale de 2023, mais aussi ceux de 2022 si je regarde les bilans de l’an dernier.

C’est donc un bilan positif en vue des Championnats du monde…
S. E L : On va être à la bataille pour de nombreuses médailles à Manchester. Mais le paralympisme se densifie chaque année et les autres pays se préparent. Ça va être une très belle compétition et je crois que c’est cela que l’on peut souhaiter au paralympisme : de l’adversité et de la concurrence. Ça va se jouer à des détails, comme c’était déjà le cas aux Jeux. Les Français sont armés pour pouvoir rivaliser avec les meilleurs nageurs mondiaux, et pour certains gagner la médaille d’or ou truster de nombreux podiums.

Rédaction : K. Tanguy


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