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Coupe du monde : retour gagnant pour Sandrine Aurières

13 mars 2015
Pour son retour à la compétition, la Française s’est imposée et Cyril Jonard a décroché le bronze en Hongrie (Eger), la semaine passée. Ce sont de bons débuts pour les Bleus dans la course aux points menant aux Jeux paralympiques de Rio 2016.

Son dernier combat remontait aux Jeux paralympiques 2012. Sandrine Aurières-Martinet, 33 ans, se blessait en demi-finale et voyait ses rêves de médaille s’envoler. Depuis, il lui a fallu prendre le temps de guérir cette vilaine blessure à la cheville. Elle en a aussi profité pour devenir maman une deuxième fois. 

En septembre 2014, à l’heure de son retour sur les tatamis, les doutes étaient importants. La Française les a levés en moins de temps qu’il ne faut pour le dire. Sandrine Aurières-Martinet vient de remporter la World Cup en moins de 52 kg (mal-voyant B3), organisée en Hongrie la semaine passée. « Je crois qu’elle en est la première surprise, se réjouit Olivier Duplan, le directeur sportif de la discipline. Ce retour est une très bonne chose car le dernier podium mondial était de la partie. »

 

Une préparation totalement changée pour Sandrine

Après une entrée en matière accessible, Sandrine Aurières-Martinet a dû s’employer. En finale, elle a tout simplement battu la championne du monde en titre. « Elle a pris un avantage décisif et mérité en début de combat et elle a su le tenir, détaille Olivier Duplan. C’est très intéressant car elle a réussi, à la fois à produire du judo de qualité et à tenir la distance physiquement. »

Le résultat d’un travail et d’une organisation revus dans leur totalité. Tant sur l’aspect sportif et physique que sur l’aspect mental comme l’a expliqué son entraîneur, Francis Rousselot, dans les colonnes du Journal de Saône-et-Loire. « Nous devions tenir compte de différents paramètres qui évoluent au fil du temps, comme sa vie de famille (deux petits enfants et un mari militaire). Une symbiose doit également être trouvée entre ses activités professionnelles et la gestion de ses entraînements. Un équilibre au début instable, mais qui, maintenant, tend à prouver que nous sommes sur la bonne voie. J’ai souhaité qu’elle s’inscrive dans une démarche de construction afin de devenir actrice de sa préparation. Sandrine est généreuse dans l’effort et les échanges sont nombreux et bénéfiques. » 

Preuve en est, Sandrine Aurières-Martinet a remporté le titre de championne départementale valide en décembre. 

 

Medhaoui promet

Comme Cyril Jonard, elle a engrangé des points importants dans la perspective de sa qualification aux Jeux paralympiques de Rio 2016. Le judoka de Haute-Vienne est lui monté sur la troisième marche du podium à Eger en moins de 80 kg. Sa première médaille sur un rendez-vous planétaire depuis 2009… 

Là encore la performance est valorisée par la densité du plateau. « À l’exception du champion du monde en titre, les cinq meilleurs étaient là, souligne Olivier Duplan. Battu en quart de finale par un jeune Anglais qui monte en puissance, Cyril Jonard a trouvé les ressources pour rempoter les repêchages et accrocher le bronze. » Le champion paralympique 2004, 39 ans, deux jours après ce podium hongrois datant du 21 février, a bien lancé son pari fou de participer aux Jeux paralympiques de Rio alors qu’il n’était pas à Londres.

L’autre satisfaction de ce déplacement est venue du prometteur Abderrahim Mehdaoui. À 18 ans, le Tricolore s’est incliné au 2e tour du tableau senior moins de 90 kg, mais il a remporté celui des juniors. « C’est un jeune à suivre, décrit le DS de la commission judo. Il est dans une catégorie où l’on arrive à maturité tardivement, aux alentours de 25 ans minimum. » Son titre de champion de France toutes catégories, décroché à Metz à la fin du mois de janvier, laisse à penser qu’il pourrait percer plus vite. 

Tous devront confirmer ce bon début d’année international lors des Jeux mondiaux, prévus en mai à Séoul (Corée).

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