Véritable vitrine du para athlétisme français, le HOP 2025 a permis de mettre en lumière une nouvelle génération prometteuse, avec de jeunes coureurs et sauteurs particulièrement en vue, à l’image de Milo Bernard, Emilien Passon ou Maïa Strasser, côté féminin. Ce vivier de talents incarne l’espoir d’un renouveau ambitieux d’ici 2032.
Côté performances, la compétition a toutefois été marquée par un contexte de reprise post-Jeux encore délicat pour plusieurs cadres de l’équipe de France. Deux minimas B ont été enregistrés lors de ce rendez-vous, par Sofia Pace et Lucile Razet. Un ajustement technique a été nécessaire lors des finales du 100 m de la première journée, en lien avec le matériel de départ. L’organisation a réagi immédiatement pour garantir la qualité et l’équité des épreuves suivantes. Cet épisode isolé n’a en rien altéré le bon déroulement global du meeting, dont la qualité a été soulignée par World Para Athletics. Le meeting s’inscrit néanmoins dans un calendrier dense qui mènera jusqu’aux Championnats du monde à New Delhi, avec de nombreuses étapes intermédiaires à venir, comme le meeting de Poitiers, ou encore les épreuves de 400m intégrées à la Diamond League.
L’objectif est désormais clair : bâtir une équipe de France resserrée et performante d’une vingtaine d’athlètes pour New Delhi. Les Championnats de France, passage obligé pour décrocher sa sélection, auront lieu d’ici quelques semaines, avec une exigence élevée : performer sur son épreuve de prédilection et démontrer un état de forme optimal.
Guy Ontanon, Manager de la performance
» Le Handisport Open Paris 2025 nous a permis de prendre la température à un moment charnière de la saison. On a vu émerger une nouvelle vague de jeunes très prometteurs, notamment chez les sauteurs et les coureurs. C’est un vrai signal positif pour l’avenir, avec en ligne de mire les Jeux de 2032. À l’inverse, on sent que la reprise post-Jeux reste difficile pour certains athlètes, tant physiquement que mentalement. C’est normal, on est encore en phase de préparation, et ce meeting arrivait un peu tôt pour espérer de gros résultats. Un seul minima B a été validé, par Sofia Pace, mais d’autres opportunités vont arriver dans les semaines qui viennent, avec plusieurs meetings. Il restera les championnats de France ainsi qu’une dernière échéance avant l’annonce des sélections à partir du 20 juillet. Nous ambitionnons une vingtaine d’athlètes alignés sur les championnats du monde, avec des exigences fortes : on veut des athlètes en forme, performants et capables d’aller chercher la concurrence. Sur le plan de l’organisation, c’est une chance d’avoir un meeting international comme celui-ci en France, et encore plus sur une piste aussi symbolique que celle de Charléty. Mais on doit encore monter en puissance, attirer des adversaires de haut niveau pour créer une vraie émulation. Cela suppose de revoir la formule pour éviter des épreuves à un ou deux athlètes, de renforcer les moyens pour inviter des performeurs internationaux, et d’accélérer la professionnalisation de la discipline. Enfin, je tiens à souligner le travail de structuration en profondeur : les liens se resserrent entre le Pôle National de Talence, l’INSEP et les clubs comme Lyon. Trois jeunes intégreront l’INSEP l’an prochain, un autre probablement Lyon. C’est tout un écosystème qui se met en place pour construire la performance durablement. »
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