Jérôme Humbert est revenu sur les deux tournois d’importance majeure disputés par un grand nombre de sélectionnés paralympiques en Slovénie et Brastislava. Selon le directeur sportif adjoint du tennis de table, en charge du haut-niveau, les joueurs ont obtenu des résultats conformes aux attentes et une très belle satisfaction avec les deux victoires de Mateo Bohéas en classe 10. Il se réjouit également de la très belle ambiance au sein du groupe lors de ces deux tournois très rapprochés. Entretien.
Jérôme, quel est votre sentiment à l’issue de ces deux opens internationaux majeurs ?
La première chose est de souligner le très bon comportement de Matéo Bohéas qui remporte les deux tournois. Certes, le numéro un mondial n’était là ni à Lasko (Slovénie), ni à Brastislava, mais Matéo a suivi deux très beaux parcours. Il a signé deux belles performances en battant les numéro 3 et numéro 5 au classement mondial (il était n°7 et devrait donc largement entrer dans le top 4).
Il confirme donc tout le bien que vous pensiez de lui ?
Oui, il continue sa progression tant technique que générale. Il a fait preuve d’une grande maturité pour se sortir de matches peu évidents.
Plus globalement, comment se sont comportés les Français ?
Leur niveau a été conforme à ce que l’on voit depuis quelques semaines à l’entraînement, ils sont au niveau attendu. En effet, soit les joueurs ont atteint un stade de la compétition que l’on pouvait espérer d’eux, soit ils ont réussi un exploit sans toujours le bonifier ensuite. Je pense par exemple à Maxime Thomas (n° 3 mondial classe 4) qui gagne contre Choi, l’un des meilleurs mondiaux en quart de finale en Slovaquie mais qui perd en demi-finale du simple, contre un autre joueur très fort cependant. Ou à Nicolas Savant-Aira (n° 5 mondial en classe 5), tombeur de l’Allemand Baus (n°3) en quart également mais qui ne parvient pas à se défaire de Palikuca (n° 10) ensuite. Il reste des choses à perfectionner mais nous avons encore du temps avant les Jeux (7-18 septembre).
En revanche, Fabien Lamirault, double champion du monde en titre, est t-il déjà à son meilleur niveau ?
Fabien Lamirault (classe 2) termine deuxième à Bratislava et remporte sa finale en Slovénie. Avec Stéphane Molliens, ils ont aussi gagné par équipe à chaque fois. C’est en effet très bien. J’ai aussi apprécié le bon parcours de Thomas Bouvais (classe 8), finaliste à Bratislava, après sa défaite contre l’actuel leader de la classe, Didukh. Convalescent, on avait préféré lui laisser du temps et ne pas l’emmener à Lasko.
En classe 8, il y a aussi eu les premiers échanges de trois jeunes à ce niveau-là ?
Oui. Nous avions décidé d’intégrer trois jeunes prometteurs. Clément Berthier, Lewis Dalby et Elias Debeyssac ont donc pu se frotter au top mondial, ils étaient encadrés par un staff restreint afin de former une petite équipe de France jeunes au sein du team. Cela s’est très bien passé, notamment pour Elias qui sort de poule et qui fait demi-finale par équipe avec Thomas Bouvais. // J.Soyer
Crédit photo : ©P-Merer