Les favoris n’ont pas flanché. Malgré la pression, toujours plus forte d’évoluer à domicile, les équipes de Hyères-Toulon ont remporté la finale des championnats de France par équipe. En fauteuil roulant et en debout. Si ce doublé est logique au regard des forces en présence, il n’en reste pas moins très beau pour le club de Thierry Garofalo.
En debout, Hyères-Toulon a éprouvé des difficultés en demi-finale contre Angers, emmené par l’un des ténors du ping tricolore, Matéo Bohéas. Finalement, les Varois se sont imposés 3-1. C’est sur le même score que Hyères-Toulon a enlevé la finale contre HandiBrest, deuxième de l’épreuve. Le retour des Finistériens aux sommets s’expliquent notamment par celui aux affaires de leur leader Baptiste Paugam.
Le podium est complété par La Vaillante Angers qui s’est joué de Moulins-lès-Metz.
En fauteuil, les Varois ont aussi dominé l’épreuve et ainsi conservé le bien acquis la saison passée. Comme pour leurs homologues debout, Savant-Aira et consorts ont eu recours aux quatre parties en demi-finale contre Charcot et en finale contre Mauguio.
La perf reste néanmoins très belle puisque Hyères-Toulon devait encore faire sans Grégory Rosec, insuffisamment remis de sa blessure qui l’avait déjà privé du dernier tour individuel.
Blessures, raisons familiales ou absence d’équipiers… Le championnat de France par équipe n’arrive pas encore à convaincre la totalité de l’élite. Les blessures qui touchent quelques joueurs comme Rosec, Merrien ou encore Lamirault en fauteuil, a eu un impact sur le niveau global de l’épreuve. D’autant que Ducay, de retour de blessure, lui, a préféré ne prendre aucun risque. Et Maxime Thomas, le chef de file tricolore, a décliné l’invitation pour raisons familiales. D’autres faute d’équipier ont renoncé, « malgré la possibilité de faire des ententes », regrette Sébastien Messager, directeur sportif de la discipline, attaché à ce championnat. En debout, quelques absents aussi ont manqué.
Les modifications de formule lancées cette année ont séduit. L’idée de Sébastien Messager est d’apporter un nouvel élan à cette unique compétition de clubs au niveau national, pour inciter les meilleurs à y participer. « Nous avons décidé, cette fois, de programmer ce France sur deux jours et de revoir un peu la formule de compétition pour multiplier les matches. C’est ce que veulent les joueurs et les retours ont été bons. » Toutefois, cette solution peut poser une limite : celle du lieu de l’organisation. Il sera difficile pour certains clubs de l’assurer faute d’infrastructures hôtelières suffisantes… « Je ne crois pas que cela va changer grand-chose car la majorité des équipes restaient dormir sur place la veille et/ou le soir de l’épreuve », se défend Sébastien Messager.
Ce dernier aimerait aller encore plus loin en proposant une formule de rencontres différente, à celle existant aujourd’hui. « J’aimerais passer du mode Coupe Davis avec cinq matches maxi à celui de la Fed Cup avec trois matches maxi. Comme en international, dévoile Sébastien Messager. Cela limiterait le temps d’une rencontre et apporterait davantage de réflexion tactique dans la composition des équipes. Ce devrait également donner un peu plus d’incertitudes au sort de cette épreuve. »
Assis. Demi-finales : Hyères-Toulon – Charcot : 3-1, Meyzieu – Mauguio/Nîmes : 1-3. Finale : Hyères-Toulon – Mauguio/Nîmes : 3-1/
Classement. 1. Hyères-Toulon, 2. Mauguio, 3. Meyzieu, 4. Charcot, 5. Romans, 6. Évry, 7. Aix, 8. Hyères TT, 9. Mendes, 10. Moulins-lès-Metz, 11. Aix 2, 12. Thoringé-Fouillard, 13. TTC Nantes, 14. Montpellier.
Debout. Demi-finales : Angers – Hyères-Toulon : 1-3, Brest – Moulins-lès-Metz : 3-1. Finale : Hyère-Toulon – Brest : 3-1.
Classement. 1. Hyères-Toulon, 2. Brest, 3. Angers, 4. Moulins-lès-Metz, 5. Roncq, 6. Mer, 7. Toulon La Seyne, 8. Aix, 9. Toulouse, 10. Meyzieu, 11. Antibes, 12. Villeneuve-d’Ascq, 13. TTC Nantes.