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Invictus: 33 médailles pour la délégation française

29 octobre 2018
Au cœur de la zone dédiée aux Jeux Olympiques et Paralympiques en 2000, Sydney a accueilli avec  brio les «Invictus Games». Avec beaucoup de détermination, les vingt-quatre athlètes dont trois femmes ont superbement tiré leur épingle du jeu avec  14 médailles en or, 8 en argent et 11 en bronze !

« Que dire sur cette édition ??! Waouh, c’était tellement…tellement… intense», constate le Maréchal des Logis en chef Fabian Frily (36 ans), en plissant un large sourire. « Comme nous étions logés au cœur d’une zone où était concentrée une douzaine d’enceintes sportives, plus impressionnantes les unes que les autres, à chaque coin de larges rues accessibles, nous avons pu participer à plusieurs épreuves, aller encourager nos camarades, aller voir d’autres épreuves, échanger avec les autres athlètes ».

A Sydney, les 500 athlètes de 18 pays ont été portés par des guichets fermés « et un public littéralement fantastique, poursuit le gendarme lyonnais Frily, polytraumatisé membre supérieur à la suite d’une explosion. Nous avons eu l’impression d’être en famille. La camaraderie a pris le dessus sur la compétition jusqu’à se perdre dans le décompte des médailles ! ».

Le dernier dépasse le premier

Effectivement, l’organisation ne donne pas le classement des nations médaillées arguant que l’esprit des Invictus dépasse le cadre d’un tableau.

Entraîneur de natation, l’adjudant-chef Oliver Arnaud (44 ans) le confirme : «Il avait un public incroyable. Le nageur qui terminait dernier voire parfois très loin des premiers était presque plus encouragé que le premier. Parfois, les premiers, sortis de l’eau, venaient l’encourager : tout dans l’esprit des Invictus !». La cérémonie d’ouverture, diffusée en direct sur la plus grande chaîne australienne, a quant à elle rassemblé 12 000 spectateurs.

A peine un an après Toronto (Canada) où la France avait fait 36 médailles dont 12 en or, tous s’accordent à dire que le niveau « Est déjà monté d’un cran partout, surtout en natation et en athlétisme».

30 % en handisport…

Renouvelés à 50 % par rapport à Toronto, les soudés Bleus de Sydney ont été encore suivis par Denis Charreyre, cadre technique de la FFH : «A Toronto, l’idée était d’ouvrir un chemin vers une collaboration sur le partage d’expertise entre nos deux environnements. Maintenant, il faut pérenniser une démarche de soutien et d’appui du lien par aussi une plus large partage d’expérience avec les moniteurs de l’armée. 30 % de cette équipe est éligible à la classification et peut prétendre à des compétitions handisport. Quatre à six athlètes peuvent viser les Jeux Paralympiques…».

Avant les épreuves de lancers, cet ancien décathlonien leur distille une pincée de conseils bienvenus , récompensée par les deux finales de Marion Plot (poids et disque).

Commandant du Centre National des Sports de la Défense, Hervé Piccirillo a salué son équipe surnommée «Les Héros». Pour lui, leur médaille d’or « Est celle de l’objectif atteint, l’argent celle des échanges et du partage, le bronze celle du patriotisme. A l’avenir, je souhaite une collaboration étroite avec la Fédération Handisport afin d’offrir le meilleur des apports à nos blessés».

Vers une évolution du réglement 

Après son lancement à Londres en 2014, la cinquième édition des  Invictus Games reviendra en Europe. En 2020, La Haye et Rotterdam (Pays-Bas) seront hôtes de cette compétition à onze sports qui aura, entre temps, peut-être, été limitée à deux participations par athlète : « Ce ne serait pas plus mal, conclue Fabian Frily signant sa troisième participation. Ainsi, ça ferait tourner les effectifs…». // S. Greuil

Résultats par médaillés

Résultats par discipline

>> Site Internet du Centre National des Sports de la Défense

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