Dans le monde de la petite balle de « ping », il fut l’un des premiers Français à savoir qu’il serait aux Jeux Paralympiques de Rio (7-18 septembre 2016). Jacky Simon officiera comme juge-arbitre adjoint de la compétition. « Une très belle reconnaissance de tout le travail accompli depuis mes débuts. Du temps passé et de l’investissement fourni », se réjouit celui qui a débuté l’arbitrage en 1986. Voilà trente ans de carrière dignement fêtés. « Surtout qu’il est assez rare d’être désigné deux fois sur de tels rendez-vous, commente Jacky Simon. Je ne m’y attendais pas trop car j’avais déjà été arbitre aux Jeux paralympiques d’Athènes en 2004. »
Cette fois, « ce technicien de l’arbitrage », comme il se définit, devra régler tous les éventuels problèmes liés à la salle et à l’organisation durant les compétitions. Une fonction déjà assumée lors des Mondiaux handisport 2006 à Montreux mais aussi lors des Mondiaux valides en 2011 et 2013 à Rotterdam (Hollande) et Paris. « Il y a quelques différences dans l’approche, notamment pour les épreuves en fauteuils, souligne Jacky Simon. Les rencontres des classes des joueurs en situation de grand handicap peuvent en effet durer bien plus longtemps que les parties des valides. Il faut donc en tenir compte dans l’établissement des programmes et la répartition des tables. Le jeu en fauteuil possède aussi quelques règles spécifiques… »
Les prérogatives du Juge-Arbitre changent forcément de celles des arbitres. « Un juge-arbitre et son adjoint doivent faire preuve de diplomatie avec les plus hautes instances mais également avec les joueurs. Ils sont le lien entre ces deux parties. Ils doivent aussi assumer des choix effectués par d’autres techniciens. Notamment en matière de timing. Les horaires et la répartition des matches sont décidés par un délégué technique de la fédération internationale. »
Il est devenu une figure de l’arbitrage et du juge-arbitrage international handisport. Jacky Simon, 49 ans, a tout de suite trouver ses marques dans ce milieu. « J’ai été désigné pour les championnats d’Europe handisport 1997 à Stockholm, explique ce gestionnaire des Ressources Humaines dans la fonction publique. Je m’y suis tout de suite senti très bien. Le collectif France m’a immédiatement intégré. »
L’histoire est en marche. Depuis, il a enchaîné les expériences, sans jamais se détacher du milieu valide. « Je ne choisis jamais mes compétitions. Je vais là où je suis désigné. » Fiabilité, compétence, diplomatie… Ces qualités ne sont évidemment pas étrangères à sa nomination par la Fédération Internationale de Tennis de Table pour les Jeux de Rio. « Je suis très heureux. Il y a désormais beaucoup de travail mais c’est une région du monde où je ne suis encore jamais allé. »
Un nouveau tremplin aussi ? Jacky Simon entend bien démontrer lors de ce rendez-vous planétaire ses atouts pour progresser encore. « Il y a une équipe de cinq ou six juges-arbitres internationaux de très haut niveau. Le must. J’estime ne pas encore en faire partie, mais j’y aspire pour enfin pouvoir diriger une très grande épreuve. » Même à 49 ans, Jacky Simon a de l’ambition à revendre.//J. Soyer