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Jean-Jacques Dubois : « Un stage enrichissant »

29 septembre 2015
L’équipe de France élite de voile est revenue ce mardi d’un stage de dix jours à Rio, à moins d’un avant les Jeux paralympiques. Le directeur sportif de la discipline estime que les repères pris sont très intéressants.

Jean-Jacques Dubois, pouvez-vous nous expliquer les objectifs de ce stage effectué à Rio ?

C’était un stage de repérages. Nous avions choisi de le programmer en fonction des vents et des marées qui devraient être ceux que l’on retrouvera lors des Jeux. D’autres nations ont calé ce stage pile un an, jour pour jour, avant les épreuves paralympiques. Notre idée était de nous tester par rapport aux conditions climatiques.

Alors, le bilan ?

Il est très bon. Nous avons pu naviguer tous les jours. Soit dix de rang. Nous avons été confrontés à des vents et des renversements de marées très différents d’un jour à l’autre et très différents de ce à quoi nous nous attendions. C’était, de ce point de vue, mais pas seulement, un stage très enrichissant.

Avez-vous pu aussi vous tester contre d’autres nations ?

Oui. Il y avait l’Australie, l’Angleterre et le Brésil. Nous avons vécu chacun notre vie mais pour le sonar tricolore, il était intéressant de se confronter de temps à autres avec des adversaires. En 2.4, pour Damien Seguin, l’organisation était différente puisque Thierry Poiret, l’entraîneur de la série est monté dans un bateau pour lui servir de sparring-partner.

Les entraînements se sont-ils passés sur les plans d’eau pressentis pour les Jeux ?

En partie, même si des doutes existent vraiment en raison de la pollution de l’eau. C’est vraiment sale. Il est impossible d’évaluer la pollution bactérienne sans tests, mais l’eau est noire. C’est dommage car tout le reste est magnifique.

Cela influence-t-il la navigation ?

Non. Nous, encadrement et entraîneurs qui sommes sur des bateaux plus haut, on voit l’eau sale, mais pour les concurrents, dont les supports filent au ras de l’eau, cela n’est pas visible.

Outre l’aspect navigation, avez-vous pu prendre des repères sur l’environnement ?

Oui, même si nous n’étions pas sur la marina olympique, encore en travaux. Mais nous avons vu que l’hôtel était situé à 10-15 minutes à pied. Nicolas Vimont-Vicary, aveugle, a pris des repères importants. Nous avons pu noter qu’il serait compliqué de faire sécher les vêtements à l’hôtel. Nous avons aussi mesuré qu’il ne serait pas toujours simple de faire les bons choix de vêtements sur l’eau… Même s’il fait chaud dehors, sur l’eau ça change un peu.

A moins d’un an des Jeux, Rio vit elle au rythme olympique ? Quelle est l’atmosphère sur place ?

On en est encore loin. Il n’y a pas de signes distinctifs comme des panneaux Welcome Rio, où rappelant les Jeux.

 

Coupe d’Europe à La Rochelle (5-10 octobre) : La cinquième et dernière manche de Coupe d’Europe Euro safe est bien maintenue à La Rochelle. En revanche, les épreuves paralympiques, elles, ont été annulées. Bruno Jourdren, Nicolas Vimont-Vicary et Eric Flageul, membres du sonar tricolore sont engagés dans une autre série. Idem pour Damien Seguin, initialement engagé en 2.4 et finalement reversé sur un autre support.  

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