Depuis plus de 25 ans, le bénévolat est devenu pour elle un mode de vie. « Je donne de mon temps avec mon cœur », dit-elle simplement. Et c’est peut-être là que réside la magie de Josy : une générosité naturelle. Cette envie de donner trouve ses racines dans un parcours professionnel façonné par les rencontres. Son employeur de l’époque l’encourage à participer à des actions solidaires. Soutien aux personnes à mobilité réduite, accompagnement des non-voyants en randonnée, appui logistique sur des événements sportifs… Son terrain de jeu devient aussi vaste que son appétit de donner.
Un engagement sans faille« J’aime aider, partager, donner le maximum de moi-même », confie-t-elle. De son île natale, Madagascar, elle a gardé le goût des autres, hérité d’une éducation fondée sur le partage et la solidarité. Derrière les lunettes papillons de cette passionnée de sport se cache un handicap invisible : une perte de 90 % de la vision de l’œil droit, due à une thrombophlébite cérébrale provoquée par une erreur médicamenteuse. Et pourtant, elle avance. Son engagement prend une résonance particulière : elle sait ce que vivre avec une différence signifie. « Je suis très sensible au handicap, et pour moi, être bénévole, c’est avant tout donner un coup de main et ça compte énormément. ».
Infatigable, cette retraitée ne compte plus les évènements auxquels elle à participé, para athlétisme, para natation, il y en pour tous les goûts et tous les postes. « Je touche à tout. Peu importe où on me place, je m’adapte. » À chaque occasion, elle enfile la casquette qu’on lui confie. Parmi ses souvenirs les plus marquants, elle évoque avec des étoiles dans les yeux les JOP, où les fous rires entre bénévoles et spectateurs, ponctués d’une ola joyeuse, restent gravés dans sa mémoire.
Plus émue encore, elle se rappelle ses moments en tant que bénévole lors de sensibilisation FFH pour les entreprises, aux côtés d’athlètes handisport. Là, elle découvre une autre facette de son engagement : transmettre et faire évoluer les regards. « Les salariés ne connaissaient rien au handicap. À la fin, tout avait changé. C’est toujours une leçon de vie. » « Les athlètes sont plus abordables, ils nous remercient toujours. Ça change tout. », renchérit-elle avec joie.
À l’aube de ses 67 ans, Josy n’envisage pas de poser son badge de bénévole. Bien au contraire, cette sportive projette déjà de partir en mission humanitaire à l’étranger « tant que je suis en forme et qu’on a besoin de moi je continue » lance-t-elle déterminée. Son conseil à ceux qui hésitent ? « Essayez ! Sinon, vous ne saurez jamais ce que cela peut vous apporter. »
Alors qu’elle vient tout juste de clôturer son engagement à la Para Swimming World Series de Saint-Germain-en-Laye, Josy court déjà vers son prochain rendez-vous : le Handisport Open Paris au Stade Charléty. Le parcours de cette bénévole rappelle que derrière chaque évènement handisport, ce sont également des histoires humaines qui s’écrivent. Et si parmi elles, se cache la vôtre ?
*Ce texte est le fruit d’une réflexion collective avec un bénévole engagé, Lesly Lodin, qui a, avec brio mené l’interview de Josy avant que nous nous chargeons de la partie rédactionnelle.
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