Avec trois novices sur un rendez-vous majeur, l’équipe de France avançait un peu dans l’inconnue avant ces championnats du monde. Une part d’inconnue renforcée par le report de ces Mondiaux, initialement prévus début septembre mais reportés en raison des tremblements de terre qui ont frappé le Mexique.
Le niveau et la densité de cette édition ne sont pas, dans certaines classes de handicap notamment, forcément ceux attendus logiquement pour un championnat du monde. Néanmoins, les Jeunes Français, emmenés par Sami El Gueddari, Guillaume Domingo, Fabien Maltrait et le kiné Thomas Fogel, devaient rester focaliser sur leurs objectifs de performances (chrono, attitude…) et être en mesure d’être très vite au meilleur de leur forme (faute de série parfois). Et ce, malgré l’altitude, qui a toujours un impact sur la performance.
Le moins que l’on puisse dire c’est que le message est bien passé. « Il vrai que tous les meilleurs mondiaux ne sont as là, mais on s’attache aussi aux performances individuelles de nos nageurs, développe Sami El Gueddari, le directeur sportif des nageurs français. Ugo améliore deux fois sa marque perso, Théo, a parfaitement construit son 100 m sur les conseils de Fabien Maltrait. Il a fait preuve de maturité et ne s’est pas laissé décontenancer par l’arrivée d’un nouveau Vietnamien. »
La première grosse sensation est venue d’Ugo Didier. Sur 100 m dos, il a d’abord amélioré son record perso pour décrocher le meilleur temps des séries (1’05’’65), avant de confirmer en finale pour s’offrir le titre de champion du monde 2018 dans cette spécialité. Non sans avoir encore établi une nouvelle marque personnelle (1’05’’44). « C’est grandiose une Marseillaise sur un championnat du monde. C’est bien parce que ça lance idéalement le championnat pour l’équipe, s’est réjoui le nageur de Cugnaux, parfaitement encadré par Samuel Challou, son entraîneur au quotidien. Il y a une belle ambiance, les Mexicains font du bruit. »
Le 100 m dos a apporté son lot de satisfactions samedi. En S10, Anaëlle Roulet, la chef de file des Tricolores en l’absence choisie et assumée d’Elodie Lorandi, a pris la médaille d’argent, juste devant sa compatriote, Emeline Pierre. « Il y a eu de bonnes choses durant cette course. Cela va servir de base de travail dans l’optique des championnats d’Europe 2018 à Berlin » avance Sami El Gueddari, très satisfait de ces performances. Des médailles qui récompensent le travail effectué par Anaëlle Roulet avec Mathias Mercadal et d’Emeline Pierre avec Fabien Maltrait au pôle de Vichy.
Enfin, le beau samedi français s’est soldé par la médaille d’argent de Théo Curin, dominé par l’épouvantail brésilien Daniel Dias, sur le 100 m nage libre S5. « Elle me fait vraiment du bien cette médaille, apprécie le Français, conquis par ce bassin olympique. En raison de ma fracture et du report des championnats du monde qui ont bouleversé la préparation, je n’arrivais pas serein. Mais même dans ce contexte, je parviens à répondre présent. C’est hyper bien. Daniel Dias est intouchable. Mais être sur la 2e marche de cette épreuve est top. Même si j’espérais le podium, je suis agréablement surpris. »
Maël Cornic (S8), lui a dû se contenter de la 4e place sur le 400 m nage libre en 4’54’’91. Idem sur 100 m nage libre en 1’02’’69.
CE dimanche s’est soldé par le 100 m nage libre d’Anaëlle Roulet et d’Emeline Pierre. Les Françaises ont respectivement pris la 7e et la 6e place. Emeline Pierre a bouclé la course en 1’06’’26. Anaëlle Roulet en 1’06’’69. // J. Soyer
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