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La journée découverte futsal fait des émules près de Nantes

6 décembre 2018
Le Comité régional handisport des Pays de la Loire, en partenariat avec le Nantes Métropole Futsal, seul club de D1 de la région, a organisé, samedi 1er décembre, une journée de découverte de la discipline pour des personnes en situation de handicap physique ou sensoriel ayant moins de 21 ans. Au total, 13 pratiquants, dont quatre novices, ont répondu présent.

Treize jeunes en situation de handicap ont eu la chance d’accompagner les joueurs de D1 de futsal samedi, en fin d’après-midi, lors de leur présentation avant le coup d’envoi du match officiel opposant Nantes Métropole – Beaucaire (9-3). « C’était sympa d’assister à cette rencontre, de faire des ateliers de démonstrations à la mi-temps », se réjouit Aymeric, l’un des 13 jeunes présents.

Comme une dizaine d’autres enfants, cet élève de 5e, déficient sensoriel, a pris une licence au sein de la section handisport du club nantais, lancée en 2017. Le seul de la région à avoir intégré une section handisport « Quand je suis arrivé à Nantes, j’avais envie de jouer au foot. Ma mère a entendu parler de futsal. Ça m’a plu donc j’ai continué. » Une fois par semaine, il assiste donc à la séance d’entraînement encadrée par Adèle Chauvet, éducatrice en charge de la section handisport du NMF. « Cette section, qui regroupe pour majorité des sportifs mal marchands est consécutive à la mise en place de la discipline au sein de l’école de sport 44, explique Marie Peraud, chargée de mission du CRH. Nous avons en effet la volonté, par l’école de sport, de permettre à des clubs intéressés, – si le nombre de licenciés est suffisant -, de favoriser la création d’un club ou d’une section handisport dans un club valide. »

Fidéliser, détecter et promouvoir

Samedi, le NMF a ouvert sa séance à des jeunes non licenciés de moins de 21 ans. Quatre novices, comme Waheed ont ainsi pu se familiariser avec le futsal. « J’ai beaucoup aimé les échauffements et les matches à la fin », explique l’enfant de 8 ans. Aymeric, lui, a aussi apprécié l’idée de croiser de nouvelles têtes et les petits matches à la fin de l’après-midi.

L’objectif est multiple. Détecter de nouveaux joueurs, assurer la promotion de la discipline, créer une émulation pour les licenciés et permettre à certains enfants habitant dans des territoires où peu de sports sont proposés, de s’initier ou maintenir un lien avec une discipline qu’ils apprécient. « Un joueur habitant en Vendée (à au moins 1 h de Nantes) était là, explique Marie Peraud. Ce type de journées lui permet de venir parce que le déplacement est trop important pour une seule séance. »

A l’issue de cette journée, le comité espère pouvoir mettre sur pied une formation capable de disputer la Coupe de France jeune du 21 au 23 juin à Clermont-Ferrand.   

La journée a connu deux temps distincts. Après l’entraînement handisport, les jeunes ont pu assister au match de D1 et effectuer une petite démonstration à la pause. L’occasion aussi pour le CRH et la Ligue des Pays de la Loire de valoriser leur partenariat à travers la signature d’une convention. « Les deux instances vont collaborer sur la formation, le soutien logistique sur des événements ponctuels, détaille Annie Péry, le présidente du CRH. Par exemple, c’est la Ligue qui va nous fournir des arbitres pour le championnat de France de futsal adulte que la région va organiser les 20 et 21 avril 2019 (lieu à déterminer). Et nous envisageons de proposer gratuitement aux cadres de la ligue, sur la base du volontariat, des formations telles que L’Abécédaire. Cela est utile pour accueillir avec plus de facilité les personnes en situation de handicap. » Une passerelle concrète qui pourrait inspirer les comités régionaux de d’autres sports. // J. Soyer

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