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Lancement du projet de recherche Paraperf

12 octobre 2020
Dans l’optique des Jeux Paralympiques de 2024, la Fédération Française Handisport s’est associée au projet de recherche « Paraperf ». L’objectif est de renforcer la préparation des sportifs et de contribuer à optimiser la haute performance paralympique. Ce projet associe treize laboratoires rassemblant des champs de recherche spécifiques ou adaptés aux pratiques Handisport.

Un projet « hors norme »

Ce projet a été retenu parmi les 6 projets sélectionnés dans le cadre du premier tour du Programme Prioritaire de Recherche « Sport de très haute performance », à ce titre il bénéficie d’une aide de l’État gérée par l’Agence Nationale de la Recherche au titre du programme d’Investissements d’avenir portant la référence ANR-19-STPH-0005. Il contribue à élaborer des avancées majeures dans le domaine de la recherche paralympique grâce à sa capacité à faire collaborer les acteurs scientifiques au sein de mêmes problématiques de recherche, à apporter des données objectives du champ paralympique ou encore par son envergure « exceptionnelle » :

Les origines du projet

Le projet Paraperf s’inscrit dans la continuité d’études scientifiques menées par plusieurs laboratoires en collaboration avec la FFH depuis 2018 qui ont permis de faire émerger les problématiques de terrain auprès des entraineurs de la FFH, d’initier les premières collaborations entre les staffs et les chercheurs et de poser les premiers jalons du projet Paraperf :

En complément de ces études, la FFH a constitué un groupe de travail sur le thème de « la recherche et les sports fauteuil » pour faciliter les échanges et le travail collaboratif entre les acteurs scientifiques. Plusieurs chercheurs sont également intervenus lors des Journées Nationales Handisport en 2019 pour présenter aux entraineurs et aux participants les études déjà réalisées et les outils scientifiques mobilisables.

Les axes du projet

Le projet Paraperf se décline en trois axes de recherche, mobilisant des domaines de recherche complémentaires :

– l’axe 1 : caractériser les trajectoires de performance permettant de quantifier le niveau de performance des athlètes, estimer leur potentiel, mesurer la durée de carrière, les écarts de performance ou encore le taux de renouvellement dans les disciplines, identifier les éventuelles « niches » ou évaluer les stratégies de performance.

– l’axe 2 : optimiser la relation entre le sportif et son fauteuil en fonction de l’ergonomie du fauteuil, du profil du sportif, du sport pratiqué et de l’environnement en réalisant des tests pour évaluer la propulsion des sportifs (mesure de différents paramètres physiologiques, analyse du mouvement, caractérisation de l’efficacité de propulsion…) et identifier des axes d’optimisation de l’ergonomie du fauteuil (maniabilité, stabilité, etc.) en tenant compte des paramètres individuels et des particularités de chaque discipline. Une étude sur la prévention des risques de blessures spécifiques aux sportifs pratiquant en fauteuil sera également réalisée en complément.

– l’axe 3 : identifier les freins et leviers socio-environnementaux à la haute performance : répertorier les parcours des athlètes et du staff paralympiques favorisant la haute performance, identifier les organisations optimales, notamment à travers les facteurs d’optimisation privilégiés et leur mise en place, les projets de vie des athlètes et du staff, le statut des guides, pilotes et aidants sportifs ou de vie quotidienne, comprendre les spécificités psychologiques des athlètes paralympiques. Ces déterminants socio-environnementaux seront analysés pour saisir ceux qui freinent ou au contraire servent de levier aux parcours de performance des sportifs et du staff.

La mise en œuvre

Le projet sera mis en œuvre de 2020 à 2023 afin d’accompagner les entraineurs jusqu’à la préparation terminale des Jeux Paralympiques 2024. A chaque étape du projet, le travail collaboratif est privilégié entre tous les acteurs :


La Fédération Française Handisport remercie chaleureusement l’ensemble des acteurs scientifiques impliqués dans ce projet :

> Référent scientifique : Jean-François Toussaint (IRMES, INSEP)
> Axe 1 : Julien Schipman – coordonnateur, Bryan Le Toquin, Andy Marc, Adrien Sedeaud, Nicolas Bertin, Marine Violette (IRMES, INSEP) ;
> Axe 2 : Arnaud Faupin – coordonnateur (IAPS de l’université de Toulon), Joseph Bascou (INI/CERAH de Créteil), Corentin Cordier (Atoutnovation), Jean-Christophe Géminard (Ecole Nationale Supérieure de Lyon), François Genêt (CHU Raymond Poincaré APHP de Garches), Arnaud Hays (ISM d’Aix-Marseille Université), Denis Bertin (ISM d’Aix-Marseille Université), Yann Landon (Institut Clément Adler de Toulouse), Didier Pradon (CHU Raymond Poincaré APHP de Garches), Christophe Sauret (INI/CERAH de Créteil), Jean Slawinski (SEP, INSEP), Jean-Marc Vallier (IAPS de l’Université de Toulon), Bruno Watier (LAAS de Toulouse), Eric Watelin (IAPS de l’université de Toulon), Thierry Weissland (IMS Bordeaux) ;
> Axe 3 : Hélène Joncheray – coordonnatrice (SEP, INSEP), Rémi Richard – coordonnateur (SANTESIH de l’université de Montpellier), Mai-Anh Ngo (GREDEG, CNRS – université Côte d’Azur), Nathalie Panthaléon (LAPCOS de l’université Côté d’Azur), Maxime Luiggi (SEP, INSEP), Yann Beldame (SANTESIH de l’université de Montpellier).

 

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