Ce n’est pas encore un retour à la normale, mais la reprise se fait progressivement. « On sent une vraie envie de nos adhérents, appuie Claude Calandre, maître-nageur et bénévole investit du club Handisport Valence. Dès le mois de juin, on a repris en respectant scrupuleusement les protocoles sanitaires. »
Et très vite, une grande majorité des licenciés a affiché son enthousiasme. « Pour eux, la natation est un moyen de s’évader, de laisser appareillages, prothèses ou déambulateurs au bord de l’eau, ajoute Claude Calandre. L’activité sportive est souvent un vrai rayon de soleil et de bonheur pour nos publics. » Le besoin et l’envie de renouer le contact étaient également très forts et très perceptibles.
Même enthousiasme chez les bénévoles. Malgré les contraintes liées aux gestes barrières et les incertitudes quant au processus de contamination, tous sont revenus avec entrain. « Ils ont attaché beaucoup d’importance au respect des règles sanitaires, ils doivent être irréprochables en la matière pour rassurer, si besoin, les adhérents qui peuvent avoir des craintes. » Sens de circulation, désinfection du matériel, des roues de fauteuil et des mains… Les bénévoles ont intégré ces rituels dans leur approche. « Cela s’est fait de manière très naturellement », ajoute le maître-nageur coordinateur.
L’aménagement majeur concerne l’accompagnement dans l’eau. Les nageurs les moins autonomes doivent être encadrés par un membre de leur famille. « Cette disponibilité, sur le long ou moyen terme, si cela devait durer, pourrait être un frein pour certains, reconnaît Claude Calandre. Mais pour les autres nageurs, autonomes, l’encadrement des bénévoles se fait à distance. Même dans l’eau, la distanciation est respectée. »
Les difficultés et les freins rencontrés s’expliquent par le manque de lisibilité à court et moyen terme. Ce constat est aussi dressé par Eric Bourry, président du club de Montélimar Handisport. « L’an dernier, le club a regroupé 80 adhérents. Une cinquantaine avait déjà pris sa licence fin septembre. Aujourd’hui, la reprise a été décalée de quinze jours et fin septembre, je ne compte qu’une trentaine d’inscrits. » Mais l’heure n’est pas à l’inquiétude. Au contraire. « Tous ceux qui ont repris sont très heureux. Et le partage qu’il y a avec les bénévoles, tous revenus également, est riche et sincère, développe Eric Bourry. Mais il faut que tout le monde retrouve son rythme. Certains de nos adhérents venaient avec leur assistant de vie ou leur accompagnateur. Tout doit donc se caler à nouveau. »
La sortie FTT, organisée fin août-début septembre, en atteste. « Le seul changement concerne la fin de l’activité où l’on ne peut plus mettre en place ce temps de convivialité et d’échanges comme on le faisait avant », souligne Eric Bourry dont le club propose aussi de la danse, du tennis de table, du judo, du parapente, de l’escalade et des randonnées en tous genres…
Pour les activités indoor, les encadrants arrivent aussi plus tôt afin de mettre la salle en configuration avant l’arrivée des pratiquants. « On s’arrange aussi pour que chaque sportif, à son arrivée, se désinfecte les mains en fléchant une seule entrée. »
Des adaptations efficaces et relativement simples à appliquer par les bénévoles et les sportifs ravis de se retrouver en toute sécurité.
Rédaction : J. Soyer
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