Médaillé de bronze aux Jeux de Rio en simple et champion d’Europe en octobre dernier, Maxime Thomas (CS Charcot) a mis le cap sur la Slovénie et les championnats du monde individuels. « Par rapport au format de la compétition et à l’adversité, ce sera une répétition grandeur nature des Jeux Paralympiques de Tokyo 2020. »
Une bonne nouvelle pour lancer l’été
Les officialisations écrites sont en cours de réalisation mais Maxime Thomas peut souffler. A compter de janvier 2019, le pongiste français va intégrer l’Insep. « Une position idéale qui devrait me permettre d’être détaché quasiment à 100 %. J’en saurai davantage sous peu mais cela me permet d’avancer beaucoup plus sereinement. » Reconductible chaque année, ce contrat, décroché grâce à l’excellent travail de Valentine Duquesne, en charge du suivi-socioprofessionnel à la FFH et de son équipe, Maxime Thomas touche du doigt l’un de ses objectifs : « Vivre mon sport de manière professionnelle afin de pouvoir m’y consacrer à 200 %. » Parallèlement, et pour rester dans un équilibre psychologique et mental indispensable à ses yeux, Maxime Thomas envisage de cumuler ce statut avec des formations. « Je n’ai encore rien défini avec précision mais il me tient à cœur de me former afin de pouvoir, une fois ma carrière terminée, rendre à la FFH et aux jeunes. Trop de très bons joueurs, multiples médaillés, n’ont ni le temps, ni les moyens de s’investir auprès de la relève. Or, en handisport, où les viviers restent plus difficiles à étoffer, cela me paraît encore plus important. »
Reprise musclée
Boosté par cette nouvelle et une semaine de vacances sur la côte Atlantique, Maxime Thomas a retrouvé le chemin de l’entraînement avec envie et détermination. « J’avais bien récupéré et me sentais vraiment plus serein » assure-t-il. Tant mieux. Le joueur du CS Charcot a en effet dû composer avec une chaleur écrasante pour sa reprise. « Ce fut délicat mais comme Roza Soposki, une relanceuse de l’équipe de Franc et Florian Merrien, un coéquipier classe 3, sont venus successivement à Lyon, je me devais de profiter pleinement de ces sessions. » Deux semaines intenses, rythmées au cours desquelles, Max Thomas a insisté sur la qualité de l’engagement, ses intentions et l’intensité. « Je savais que je risquais de payer cette débauche d’énergie, accentuée par la chaleur, mais j’avais aussi prévu une semaine de récupération active avec mon entraîneur, Clément Gadéa, juste après. » Une semaine durant laquelle il a réduit de 30 % environ sa charge d’entraînement afin d’arriver en forme au stage de l’équipe de France qui a commencé dimanche dernier (26 août). « Nous sommes tous ensemble : debout et fauteuils réunis. C’est agréable de se retrouver. Cela me permet de me confronter à divers systèmes de jeu et de « matcher » davantage. »
Dans les temps et sans pression
A un mois et demi de l’échéance, Maxime Thomas se sent bien. « J’ai beaucoup travaillé mentalement, en termes de préparation, pour ne pas me focaliser sur des temps de passages respectés ou non. Je me sers de mon expérience passée par avancer, je sais où je veux aller et cela me guide. Mais je ne me stresse pas si un élément ou un autre ne sont pas arrivés là où je l’attendais, développe-t-il. Après ce stage, je vais continuer ma préparation avec deux temps forts : un stage à Nancy du 4 au 9 septembre et un dernier stage national du 23 au 29 septembre. » // J. Soyer