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Maxime Thomas, mois après mois

31 juillet 2018
Le chef de file du tennis de table tricolore en fauteuil a accepté de raconter, chaque mois, un moment fort de sa préparation pour les championnats du monde individuels, prévus du 15 au 21 octobre en Slovénie. Pour ce sixième volet, consacré au mois de juillet, il nous livre ses impressions après le stage effectué à Montrodat (Lozère), avec les Allemands.

Médaillé de bronze aux Jeux de Rio en simple et champion d’Europe en octobre dernier, Maxime Thomas (CS Charcot) a mis le cap sur la Slovénie et les championnats du monde individuels. « Par rapport au format de la compétition et à l’adversité, ce sera une répétition grandeur nature des Jeux paralympiques de Tokyo 2020. »

Maxime Thomas, avez-vous réussi à aborde ce stage, comme vous le souhaitiez,  dans une bonne forme ?

Pas franchement puisque je suis arrivé à Montrodat sur un fond de fatigue important. Mais au fil des jours, je me suis senti de mieux en mieux. J’étais vraiment moins en difficulté à la fin qu’au début de la semaine.

Vous aviez déjà, à titre individuel, effectué des stages avec des étrangers. Que vous a apporté la dimension collective ?

Cela permet d’avoir une plus grande diversité de relance et de styles de jeu. J’ai quasiment toujours joué avec es trois meilleurs allemands que sont Baus (classe 5) Bruchle et Schmidberger (classe 3). Ce fut très intéressant de pouvoir se jauger également puisque je ne suis pas sorti à l’international cette année. Baus a un jeu très agressif, étouffant qui laisse peu de temps pour s’organiser. Bruchle et Schmidberger sont redoutables tactiquement. J’ai aussi apprécié de retrouver Eric Duduc qui fut mon coach pendant une période et d’échanger avec le staff allemand. Je me suis nourri de leurs idées, de leur manière de voir les choses. C’était très inspirant. Avoir déjà effectué des stages à l’étranger avec des joueurs européens m’a bien aidé.

Quelles particularités avez-vous observé quant aux séances allemandes ?  

Le jeudi, nous avons, en effet, effectué une séance allemande. IL y avait davantage de libertés dans le placement. Is jouent plus sur des zones de tables type milieu, zone revers, ou coup droit. Ils s’adaptent donc un peu plus vite à toutes sortes de balle mais sont sans doute un peu moins précis que nous. En revanche, et cela correspond bien à mon état d’esprit, ils ne se fixent pas de limites en termes d’exercices. Ils essaient toujours de les réaliser, peu importe le handicap des joueurs. Je me suis construit physiquement et dans le jeu en ayant cet état d’esprit.    

En quoi ces expériences passées vous ont-elles servi pour ce rassemblement franco-allemand ?

Initialement, je n’étais pas trop ouvert à l’idée de faire de tels stages. Je n’en voyais pas forcément l’intérêt. Mais depuis que j’en ai fait un avec Urhaug, je me suis rendu compte de ce que cela apportait. Je saisis aussi mieux comment bonifier au mieux ces périodes de stage. C’est important de les pérenniser parce que du jour au lendemain, les équipes de France ont été réduites environ de moitié. A l’époque où Bernard Penaud était sélectionneur, nous étions plus nombreux, cela permettait donc, en stage national, de trouver divers styles de jeu, de se frotter à des joueurs ayant des schémas de jeu différents et pouvant ponctuellement et/ou spécifiquement poser problèmes. Ces stages avec une autre nation, voire deux autres nations, sont un moyen important pour essayer de contrer l’hégémonie des pays asiatiques.

Les Allemands ont aussi loué le cadre naturel de Montrodat. Ce type d’échanges permet aussi d’avoir un nouveau regard, plus positif,  sur le site…

Oui. Mais à titre personnel, j’aime bien Montrodat, ce cadre. La salle est de meilleure qualité que celle dans laquelle je m’entraîne au quotidien. Quand en plus il y a des joueurs différents, l’usure et la routine sont forcément cassées. // J. Soyer

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