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Ouvertement concordant !

28 août 2024
Au terme d’une cérémonie audacieuse, fervente et engagée, Elodie Lorandi, Nantenin Keïta, Fabien Lamirault, Charles-Antoine Kouakou et Alexis Hanquinquant ont allumé la vasque paralympique prenant son envol dans la nuit de Paris. La France a (re)découvert ses para athlètes et se prépare à les comprendre et les voir performer. Retour sur un instant de 3h30 qui doit perdurer. 
 

C’est donc ça.
Accueillir 168 délégations pour les Jeux Paralympiques.
Ouvrir les Jeux hors-stade de manière engagée, festive et inédite.
Pour ouvrir encore plus grand la société.

Sous la houlette de Thomas Jolly, directeur artistique de cette Cérémonie, et l’ensemble de son équipe, Paris 2024 a proposé un moment figé. Cette Ouverture, Daphné Bürki, directrice des costumes, la personnifie si bien, c’est « la petite sœur cool ». Celle qui a toujours raison et qui est en avance sur son temps. Il est 20h sur la place de la Concorde et pourtant ce 29 août ne fait que commencer. Dès le début de la Cérémonie, Théo Curin, ancien nageur handisport, se mue en taxi parisien le plus iconique de la capitale : un véhicule phryge remarqué et remarquable. A bord, il donne la parole à cette équipe de France ambitieuse et conquérante qui se présente pour ces Jeux Paralympiques. Parmi eux, nos Bleus Handisport, à l’image d’Elodie Lorandi (natation) et Maxime Valet (escrime fauteuil).

Le soleil se couche sur les Champs-Elysées, les agitos sur l’arc de Triomphe en ligne de mire, et l’Afghanistan ouvre la parade. Oui un défilé des nations, c’est long mais le cadre de ce moment unique pour l’ensemble des délégations fait perdre la notion du temps. Laissant peu à peu place à la nuit, le ciel se pare de son voile orange, comme si la flamme paralympique, arrivée ce matin dans Paris, illuminait déjà le ciel de la capitale, en avant-première.
Et la France fit son entrée, en clou du spectacle, comme le veut la tradition. Et quelle entrée. Une délégation paralympique, comptant 147 de nos Bleus Handisport, poussée par tout un pays durant son tour de place, avant-goût des 12 jours que les Français leur réservent. Sur place, 35 000 personnes chantent déjà « Que je t’aime » à des sportifs qu’ils découvrent ou redécouvrent. Pour les Bleus, ce moment sera indélibile, pour le grand public, il a tout d’un moment fondateur.

Témoignages, performances artistique et musicales… les tableaux s’enchaînent et portent réalités et messages forts : acceptation, confiance, réflexion, adaptation, visibilité, créativité et soutien des autres. En donnant la parole, en chanson ou par les mots, cette Cérémonie infuse une vision du chemin que la société doit emprunter, grâce à ces Jeux, grâce au sport. De l’inspiration à la transformation, de l’inclusion déclarée à l’inclusion vécue au quotidien, en commençant par tout le travail fait par comités régionaux & départementaux, nos clubs, partout sur le territoire. Par le sport.

Florent Manaudou puis Michaël Jéremiasz puis Bebe Vio, sur l’air du Boléro de Maurice Ravel, la flamme paralympique rassemble vraiment toutes et tous, autour des plus grands sportifs paralympiques de l’Histoire, parmi lesquels Assia El Hannouni, Béatrice Hess, ou encore Markus Rehm. Puis, comme un symbole, Nantenin Keïta et Alexis Hanquinquant reprennent le flambeau dans le jardin des Tuileries pour la partager avec Elodie Lorandi, Charles-Antoine Kouakou et Fabien Lamirault. Ensemble, figures de leurs sports, représentant cette diversité de singularité, ils donnent vie à cette vasque paralympique qui prend son envol pour veiller sur ces Jeux.

S’il vous fallait 11 jours de plus pour être convaincu…
que ce que vous allez voir ce sont des athlètes qui vont performer,
que le sport pour tous est un formidable vecteur d’intégration et d’innovation sociale,
que toi aussi tu peux pratiquer un sport, quelle que soit ta singularité,
et bien regardez, ils sont là.

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