Ce seront les troisièmes Jeux Paralympiques de Marie-Amélie Le Fur. Les derniers ? Rien n’est sûr, mais en tout cas la capitaine de l’équipe de France d’athlétisme aura à cœur de profiter pleinement de cette nouvelle possibilité de marquer l’histoire de son sport dans la catégorie T44, après des mondiaux à Doha l’année dernière encore dans toutes les mémoires. Des médailles ? Assurément. De l’or ? On peut le penser. Le sourire ? Toujours. Voici quelques émotions susceptibles de marquer cette fin d’été Auriverde, au moment où nous regarderons Marie-Amélie Le Fur sauter en longueur ou courir sur des distances allant du 100m au 400m sur le chaud tartan brésilien.
La sprinteuse-sauteuse T13 va connaître également ses troisièmes Jeux paralympiques. Ce n’était pas une évidence au vu des nombreuses blessures qui l’ont poursuivie ces dernières années. Mais comment Nantenin Keita, cette amoureuse du rythme, pouvait-elle manquer ce rendez-vous au pays de la samba ? Elle s’alignera vraisemblablement sur 100m et 400m avec de réelles chances de podium et d’or, avec cet esprit de battante qu’elle n’a jamais oublié. Elle pourrait nous accorder alors une dernière danse.
On l’avait découverte à Londres en 2012, telle une météorite qui vient fracasser la catégorie T37. Parée d’or, la jeune martiniquaise a continué à dominer le sprint les années suivantes tout en s’essayant joliment sur le 400m. Doha 2015 ne restera pas son meilleur souvenir malgré l’argent sur le tour de piste, mais ces mondiaux n’ont en aucun cas altérés le talent et la motivation de Mandy François-Elie qui sera à Rio avec un petit esprit de revanche pour des médailles et forcément de l’or. La fleur d’ibiscus, sa préférée qu’elle porte souvent dans les cheveux, pourrait être rapidement à la mode au Brésil.
Il est allé gagner sa sélection pour Rio 2016 à Doha, l’automne dernier, avec sa 2e place sur le 1500m T38. Le demi-fondeur de 36 ans avait fait alors son grand retour en équipe de France lors d’une compétition mondiale, neuf ans après une première apparition. Forcément ça fait plaisir. Surfant sur ce bonheur, Louis Radius s’est offert un séjour au Brésil avec l’idée que tout est possible et qu’une médaille autour du cou pouvait l’attendre. Pour une première sélection paralympique, il pourrait séduire la planète demi-fond. // R. Goude
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