Les championnats de France élite handisport sont intégrés avec leurs homologues valides. « Ce sera la dernière année sous cette forme », précise Sami El Gueddari, le DS de la natation handisport française. A Saint-Raphaël (Var), Elodie Lorandi and co vont essayer de décrocher les minimas pour les championnats d’Europe sourds, IPC (13-19 août à Dublin) et les Jeux Méditerranéens. « On espère avoir de bonnes surprises et des confirmations, souligne Sami El Gueddari Je pense notamment à nos fers de lance ainsi qu’à notre nouvelle génération : Ugo Didier, Alex Portal, Emeline Pierre, Théo Curin, Elodie Lorandi… ou encore David Smétanine. »
Cette saison, 21 jeunes figuraient dans les différents collectifs nationaux. L’espoir du directeur sportif est d’en voir un maximum s’exprimer au mieux et faire l’étalage de leurs progrès. « La qualification ne doit être que la conséquence du travail et des efforts consentis. Aujourd’hui, certains ont très bien compris ce que cela représentait. Nous espérons qu’ils vont entraîner dans leur sillage les autres. » Le haut niveau n’est pas l’affaire d’un ou deux mois intensifs. Mais bien de plusieurs saisons de travail acharné. « Notre sport, dit ingrat, nous offre surtout la possibilité de repousser nos limites chaque jour, de se challenger, appuie Sami El Gueddari. On a une génération jeune mais elle doit vite comprendre les codes. On a l’espoir que beaucoup se qualifie pour avoir une bonne base de travail pour Tokyo 2020. Avec une dizaine de nageurs retenus, on considérera que nous sommes dans le vrai. »
Reportés au mois de décembre, les championnats du monde de Mexico, où se sont retrouvés cinq Français dont quatre moins de 20 ans, ont occasionné une saison morcelée. « Ils ont dû s’entraîner quasiment 18 mois non-stop à fond, détaille le DS. Les nageurs sélectionnés ont donc observé une période de repos indispensable pour régénérer les organismes. » Indispensable mais pas forcément habituelle à cette période de la saison. L’objectif était donc de rester un minimum dans le bain pour vite se projeter sur les échéances de l’année 2018. Avec en ligne de mire ces championnats d’Europe de Dublin. « Nous avons ainsi pu voir le collectif assez régulièrement, positive SEG. Cela permet de garder le rythme, de procéder à quelques piqûres de rappel et de favoriser l’unité de groupe. » Si les jeunes engagés au Mexique, à l’image de Théo Curin, d’Ugo Didier ou d’Emeline Pierre et d’Anaëlle Roulet ont tous été boostés, il ne sera possible de les jauger que lors des championnats de France. « Ils ont travaillé pour arriver en forme à cette épreuve. Ce sera intéressant de constater les progrès effectués. » Et de veiller au comportement des uns et des autres, dans ce contexte toujours à part, des championnats de France élite valides.
L’autre enjeu de cette fin de printemps sera la manche de coupe du monde de Sheffield (Angleterre). Programmés dans la continuité des France, ils vont offrir la possibilité aux Français d’enchaîner sur leur pic de forme. « Souvent, ils ne peuvent courir qu’une ou deux fois leur course de prédilection pendant ce moment-là, développe le référent de la natation tricolore. Là, ils vont avoir l’occasion de modéliser leur course plusieurs fois et de se tester contre les nageurs paralympiques. Ceux qui ont glané leur qualif’ pourront mettre en application, pendant une compétition, leurs tests… D’autres pourront se rassurer et/ou corriger certains points… » Enfin, le collectif va passer plus d’une dizaine de jours ensemble. Rien de tel pour souder les forces vives et accentuer la complicité entre chacun. // J. Soyer
© G. Picout
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