C’est dépaysant. En trois minutes, on est vraiment plongé dans un univers et un environnement très différents. Il y a vraiment de chouettes paysages. Nous avons pu aussi un peu nous balader en ville et nous n’avons pas ressenti l’insécurité dont il est beaucoup question dans les médias. Les gens sont souriants et accueillants. En revanche, même s’ils assurent que ce sera très différent pendant les Jeux, les transports, c’est l’enfer. Paris, à côté c’est facile. Une journée, nous avons quand même passé 7 h 30 dans un taxi avec un collègue.
Dans la ville, on voit bien les disparités économiques et la différence entre les quartiers riches, qui sont très riches et les quartiers pauvres, très pauvres.
Je ne m’avancerai pas à parler de retard… mais ils ne sont pas en avance. Il semble y avoir encore beaucoup de travail pour certains axes routiers, en ce qui concerne les moyens de transports aussi. Pour les infrastructures sportives, elles ne sont pas toutes terminées. Mais ce devrait être prêt. En ce qui concerne le tennis de table, la salle était vide. Il était donc difficile de se rendre vraiment compte de ce que ça va donner. Toutefois, il y aura un sol vert, couleur phare du Brésil, et nous jouerons avec des balles ayant deux marques d’inscrites dessus. Cela va changer un peu. Mais de manière générale, l’ensemble olympique et paralympique est assez neutre. Il n’y a rien de typique. On pourrait poser ces installations dans n’importe quelle ville du monde sans que cela ne change quoi que ce soit. Barra appartient à ces nouveaux quartiers où tout est neuf. Il n’y a donc pas ce côté typique.
Oui. On sera dans de bonnes conditions. Les pongistes seront bien situés dans le village. Il y a une vraie proximité entre nos appartements et la salle mais également les points de restauration et les navettes. Les joueurs pourront facilement retourner dans leur chambre pour récupérer. A Londres, il n’y avait pas loin de 30 minutes de bus au sein du parc olympique et du village. Par ailleurs, le cadre est très sympa. En face de nos appartements, nous avons quatre piscines, un petit coin détente, avec en toile de fond les montagnes. C’est très apaisant. On s’y sent bien. On va s’appuyer sur ce que j’ai vu pour imaginer un vrai bel espace de vie.
Non. Les athlètes, eux, sont moins bien lotis. Les sites d’entraînement sont éclatés et assez loin du stade olympique. Ils sont aussi à trois-quarts d’heure de route entre le village et le stade. Cela va sans doute contraindre des entraîneurs à rester des jours entiers sur les terrains d’entraînement… Franchement, la proximité dont on va bénéficier, nous les pongistes, sera un vrai atout.
Avant le début de l’épreuve et pendant, aucune sortie hors du village ne sera autorisée. Il y a trop d’incertitudes en ce qui concerne la durée des trajets et certains lieux. Après, ils seront possibles avec parcimonie. L’idéal étant aussi de bien signaler les points de chute.
Non. On ne ressent pas l’esprit olympique. Pas encore du moins. Je n’ai pas le souvenir d’avoir vu des anneaux, ou de vrais signes distinctifs en relation directe avec les Jeux. Mais à Londres, lors de ce même voyage de repérage, l’esprit olympique n’était pas non plus très présent. En revanche, on voyait déjà pas mal de boutiques de souvenirs en phase avec les Jeux. // J. Soyer