Le président du Comité International Paralympique était en France mi-décembre. Reçu comme une personnalité d’État, il assure que Paris saura magnifier les Jeux Paralympiques en 2024, si l’organisation de l’événement est confiée à la France. « Je suis Grand-Breton et Breton. » Sir Philip Craven adore la France. Il ne s’en cache pas. « Ma femme est Française », précise le président du Comité International Paralympique.
Né à Bolton, l’homme fort de l’IPC possède une résidence secondaire dans le Morbihan. A l’attaque de la dernière quinzaine de décembre, le voyage de Sir Philip Craven dans la capitale française n’avait pourtant rien d’un séjour de vacances. Il avait, au contraire, des allures de voyage d’État. Accueilli par une voiture dès son arrivée sur le tarmac de l’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle, le président de l’IPC a bénéficié du traitement réservé aux personnalités publiques les plus importantes. Une première depuis son élection à la tête de l’instance en 2001.
Au menu, entretien individuel avec le Président de la République Française, François Hollande, dîner débat en compagnie du Ministre des Sports, Patrick Kanner… Des rendez-vous qui témoignent de l’importance prise par le Comité International Paralympique. « On a beaucoup travaillé ces douze ou treize dernières années pour que l’IPC soit reconnue comme une vraie organisation de sports paralympiques, reconnaît Philip Craven également membre du Comité International Olympique (CIO). Depuis les Jeux de Londres en 2012, notre opinion compte dans le monde du sport. »
Une base élargie et une élite performante en France
Une reconnaissance bienvenue quand on sait que la voix du président de l’IPC compte lors du vote concernant l’attribution des Jeux à un pays et une ville. « Nous n’avons pas parlé des Jeux de 2024 (pour lesquels Paris pourrait être candidat), mais des avantages pour un pays et une ville de recevoir les Jeux paralympiques, explique-t-il. Il y a évidemment l’accessibilité pour tous mais aussi le changement de mentalité des citoyens envers les personnes en situation de handicap. La France a progressé dans certaines villes mais pas dans toutes. Mais possède sept ans devant elle pour faciliter l’accès aux stades.la France est prête à valoriser ce qui est fait par le mouvement paralympique. »
Philip Craven a mis en exergue les bons points de la Fédération Française Handisport en insistant sur sa capacité à réunir « une base élargie de pratiquants et une élite très performante. Ce n’est pas vrai pour tous les grands comités paralympiques nationaux. »
Le président de l’IPC, grand amateur de vins, s’est aussi projeté sur un avenir plus concret et moins lointain : les Jeux paralympiques de Rio 2016. A ses yeux aucune crainte, l’engouement sera tout aussi important qu’à Londres et l’épreuve connaîtra vrai succès populaire. « La ville saura s’adapter. Toutes les cultures et tous les pays comprennent la nécessité d’un monde plus accessible pour tous. » Le temps faisant son chemin, nul doute que les Français sauront se mettre à la hauteur de leurs voisins anglais pour faire des Jeux paralympiques étincelants la candidature de Paris en 2024 devenait officielle.
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