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Fabien Lamirault, « Une année de transition »

10 novembre 2016
Le double médaillé d’or aux Jeux Paralympiques va retrouver la compétition à l’occasion du premier tour du Critérium Fédéral Nationale 1, disputé ce samedi 12 novembre à Dijon.

Fabien Lamirault, 36 ans, a crevé l’écran lors des Jeux Paralympiques de Rio. Médaillé d’or en individuel et par équipe, classe 2, le pongiste étrennera donc son nouveau statut pour la première fois à Dijon (Côte-d’Or), ville hôte samedi, du premier tour individuel N1. « J’avoue ne pas l’avoir franchement préparé puisque je n’ai touché que deux fois la raquette depuis mon retour de Rio (le 20  septembre). Mais ce tour va gagner en attractivité car il va y avoir des échanges avec les autres pongistes français et sans doute quelques messages sympas. »

Peut-être seront-ils aussi curieux de savoir comment il a vécu ce retour en or. Si les sollicitations ont été nombreuses, différentes d’il y a quatre ans, quant il était rentré des Jeux de Londres avec une médaille d’argent (par équipe) et une de bronze (en simple). «Nous avons fait quelques plateaux type TF1 ou d’autres radios nationales, raconte le champion. Il y a également eu un reportage sur France 3 national. La différence par rapport aux Jeux de Londres est davantage aux médias qui s’intéressent à nous. Il y a plus de retentissement au niveau national. Mais d’un point de vue quantitatif, ce n’est pas beaucoup plus important. Et il y a quand même eu un reportage sur Tout le Sport lorsque je suis rentré au village. »  

L’occasion d’échanger avec le directeur sportif

Si les sollicitations médiatiques sont restées mesurées, Fabien Lamirault s’est, en revanche, rendu compte de l’impact de la couverture télé et des dix heures de direct quotidiennes diffusées sur France TV. « Les messages sur Facebook et les autres réseaux sociaux ont été beaucoup plus nombreux, évoque-t-il. Des personnes viennent également me demander des photos et des autographes quand ils me croisent dans la rue. Dimanche dernier, alors que j’emmenais un de mes enfants au foot, une personne est venue me féliciter sur le stade. » Les écoles, les collèges et les lycées sont également très demandeurs pour entendre le parcours du champion, fêté en grandes pompes par dans village varois.

Sportivement, Fabien Lamirault a repris par de l’activité physique essentiellement. « Une saison de transition s’annonce. Nous avons déjà créé le club MPTTH à Marseille, explique celui qui portait jusqu’ici les couleurs du CSINI de Paris (Les Invalides). La structuration de ce projet va prendre du temps car nous voulons bien tout ficeler, mais il est lancé. Cette saison va me permettre de bien tout clarifier afin de me consacrer aux objectifs de cette paralympiade. » Malgré ce changement de club, Fabien Lamirault entend continuer à travailler avec Fabrice Kosiak, SON coach. « C’est une volonté commune. Reste à savoir si nous modifierons, ou non, la fréquence, le rythme… »

Du rythme, il devrait forcément en manquer un peu ce week-end à Dijon. Fabien Lamirault visera donc le maintien parmi l’élite. « Comme toutes les classes de handicap sont mélangées, je ne peux pas vraiment espérer l’emporter. »// J. Soyer

© G. Picout

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