« Tu as déjà fait du tir à l’arc ? Moi, j’en ai fait en vacances l’été dernier, c’est plutôt sympa et pas très compliqué au final. En un après-midi, tu as compris le geste et tu touches la cible ». Voici de manière caricaturale, l’image qui colle un peu à la peau de ce sport alors qu’il est un modèle de précision, de concentration et de dextérité.
Le tir à l’arc handisport compte plus de 950 licenciés et plus de 400 en compétitions. Prisé dans les établissements, il est accessible à tout type de handicap. Vincent Hybois, Directeur sportif de la discipline depuis 2010 : « Notre défi permanent est de pouvoir accueillir une personne telle qu’elle est et de pouvoir lui proposer de pratiquer le tir à l’arc. Il faut faire preuve d’inventivité parfois mais pas question de dire non à quelqu’un ».
Dans les quelques 300 clubs et sections handisport en France, il est donc possible de devenir archer en loisirs ou en compétition, en arc à poulies ou en arc classique. Si l’on aime la précision, l’organisation et que l’on veut mettre à l’épreuve sa capacité à se concentrer efficacement, c’est le bon sport. « La vraie différence entre deux archers va se faire au départ de la flèche, dans cette capacité à la laisser partir sans réagir physiquement, visuellement ou mentalement. Cela demande un grand calme et une maîtrise de soi impeccable » souligne Vincent Hybois.
Favorisant l’autonomie, puisque l’on se retrouve seul avec sa flèche et tout ce qu’elle demande de préparation, le tir à l’arc est également un sport qui permet la confrontation avec les valides sur un même plan d’égalité, ce qui socialement peut constituer un plus. On n’oublie pas non plus la notion de plaisir quand la flèche touche la cible le plus près possible du centre.
Côté équipe de France, les prochains championnats du monde en Chine pourraient faire oublier le zéro médaille des Jeux de Rio, « une déception ». Le retour sera l’occasion de mener une réflexion profonde sur la politique sportive à mettre en œuvre pour préparer l’avenir, se donner les moyens d’être compétitifs et de grossir les rangs des sélectionnés tricolores. « Si Paris avait les Jeux en 2024, il est certain que cela donnerait un coup d’accélérateur à notre sport, conclut le directeur sportif, aussi bien sur le haut-niveau que sur la pratique de masse ».
En attendant la décision du Comité International Olympique, qui tombera le 13 septembre prochain, n’hésitez pas à vous initier dès cet été à cette discipline ou à trouver un club pour la rentrée prochaine, il y a forcément un arc et une cible près de chez vous ! // R. Goude
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